RC Lens: les raisons d’un ralentissement

Moins intense depuis le Covid

Il y a un avant et un après virus. Fringant promu qui tournait à plus de 2 points par match lors des six premières journées, le Racing a nettement ralenti sur les cinq dernières (un point par match). Plus que dans le derby, un match manqué et déséquilibré, le coup d’arrêt se situe à la reprise de la compétition après le cluster de Covid-19 qui a touché deux tiers de l’effectif, 80 % du staff et privé Lens de compétition.

Ainsi, depuis le nul contre Reims (4-4, le 8 novembre), Lens ne met plus la même intensité, surtout au pressing. Il ne donne plus l’impression de rouleau compresseur. Dans son jeu à risques, le moindre petit temps de retard entraîne une perte d’équilibre. Franck Haise assure que les données physiques sont bonnes, mais le constat est que l’équipe s’ouvre beaucoup plus et concède plus d’occasions.

Moins en réussite

Si les deux derniers résultats sont logiques, la réussite a tout de même un peu lâché les Sang et Or la semaine dernière. Ainsi contre Nantes, le penalty retiré coûte deux points (1-1). Et les occasions manquées face à Angers (3e et 17e) ont changé la face du match, puisque c’est Lens qui se retrouve mené (22e), doit mener la chasse. Et se découvrir.

Des individualités moins porteuses

Si le Covid a affaibli bon nombre de joueurs et perturbé le rythme de chacun, on détecte aussi des cas particuliers générateurs de déséquilibres. Facundo Medina (21 ans) est « clairement moins bien 
» selon son entraîneur. L’Argentin n’a pas toujours la bonne lecture et peut laisser des boulevards dans son dos. Ce fut le cas contre Reims et contre Angers. Au milieu, Seko Fofana, qui n’est vraiment de retour que depuis trois semaines, manque de repères, de fluidité et d’aisance dans les espaces réduits, où il faut être à 100 % pour jouer vite et bien.

En attaque, Ignatius Ganago, de retour après sept semaines d’absence, doit lui aussi retrouver ses jambes pour apporter ses solutions devant et retrouver la confiance.

L’adversaire a trouvé la parade

Le promu surprenant et épatant est démasqué. « Lens a un système atypique qu’il maîtrise parfaitement », avait souligné Stéphane Moulin avant match. Un système qu’Angers, du coup, a bien bossé, comme l’avait fait le Nantes de Christian Gourcuff, avec la volonté de presser la relance lensoise avec deux attaquants, de couper les pistons dans les couloirs, d’aspirer et d’aller très vite à la récupération, notamment dans le dos de la défense. « Oui, les équipes nous observent. Et trouvent des parades en fonction de leur sensibilité et de leur organisation. À nous d’en trouver d’autres. Ça peut passer ponctuellement ou pas par un changement de système », a indiqué Franck Haise dimanche.

L’absence du public pèse sur la durée

Bien sûr, le huis clos pèse partout. Mais on peut penser que Lens, plus que d’autres, est privé d’un atout qui finit par lui peser. Quand Bollaert est vide, les Sang et Or se languissent. « Lens ne pourra pas compter sur son formidable public », avait relevé Stéphane Moulin, la semaine dernière, avec une idée derrière la tête. Comme celle, du coup, d’en faire son jardin.

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