Massadio Haïdara (RC Lens): «L’impression que tout était contre moi»

« J’étais cloué au lit donc c’était un peu compliqué… »

Personne ne peut se sentir trop fort face au virus. Durement touché pendant l’épidemie de Covid-19 à la Gaillette fin octobre, Massadio Haïdara, 1,80 m de muscles et la force de ses 27 ans, l’a rappelé en contant son cas personnel ce vendredi, après l’entraînement, à deux jours de la réception d’Angers (dimanche 15 heures). « J’ai eu pratiquement tous les symptômes. Des difficultés respiratoires, des courbatures, les pertes du goût, de l’odorat, des maux de tête… J’étais cloué au lit donc c’était un peu compliqué. D’ailleurs aujourd’hui encore, j’ai un peu de mal avec l’odorat et le goût », a-t-il confié. En assurant qu’il avait bien récupéré mais qu’il n’était pas simple de se jauger physiquement quand tous les repères ont été bouleversés.

« C’est clair que ça inquiète. »

Le défenseur le reconnaît, il s’est posé des questions par rapport à la maladie. « C’est clair que ça inquiète. On ne sait jamais comment le corps va réagir. » Être jeune et sportif de haut niveau ne l’a pas épargné mais l’a sans doute aidé à surmonter l’épreuve, ce qui ne manque d’ailleurs pas de l’interroger : « Que serait-il passé si j’avais été plus âgé ? »

« L’impression que tout était contre moi. »

Avec seulement 3 matchs et 263 minutes de jeu cette saison, l’international malien a joué de malchance après une préparation estivale pleine et convaincante. Blessé au mollet à une semaine de la reprise, il a ensuite été remis à l’arrêt par un carton rouge « très sévère » récolté en réserve. Ce qui a repoussé ses débuts au 3 octobre face à Saint-Étienne (2-0) avant l’épisode Covid, qui l’a de nouveau immobilisé. « Dans cette situation-là, tu te dis qu’est-ce qui se passe ? J’avais l’impression que tout était contre moi.
Tu vois l’équipe qui tourne bien, tu es content pour tes équipiers. Mais tu te poses aussi des questions par rapport à ta situation aussi… »

« Je suis la personne à qui on peut se confier. »

À Lens depuis trois ans et à ce titre parmi les plus anciens avec Jean-Louis Leca, il ne se voit pas comme un cadre. « J’ai un caractère un peu différent, peut-être pas réservé, mais beaucoup plus calme. Et je suis encore jeune, je n’ai que 27 ans. Je suis la personne de transition, explique-t-il, avec une vraie réflexion sur sa place dans le vestiaire. Ni un cadre, ni un jeune. Je suis un peu au milieu. J’essaie de tenir un rôle à ma façon. Si j’ai quelque chose à dire, je le dis (…). Mais je suis plus dans le conseil, la personne à qui on peut se confier. »

« Je préfère jouer sur un côté. »

Aligné dans l’axe face à Nantes, le latéral gauche ne s’y est pas senti trop dépaysé dans la défense à trois. Franck Haise, son entraîneur, croit beaucoup en ses capacités à ce poste, où il l’avait fait travailler pendant la préparation avant de l’appeler mercredi pour permettre à Medina de souffler. « C’est un rôle que je peux tenir de temps en temps. Mais je préfère jouer sur un côté », a-t-il assuré. Avec sans doute l’espoir de retrouver le couloir dimanche face à Angers.

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