C’est une dernière action qui dit beaucoup, au bout du temps additionnel. Przemyslaw Frankowski gratte un ballon, avise Simon Banza qui s’arrache pour planter du bout du pied un deuxième but et déclencher une folle joie collective (0-2, 90e+4). Deux remplaçants, une deuxième passe décisive en deux matchs aussi pour l’international polonais. Toute la cohésion, la niaque du RC Lens y étaient.
À Monaco, en lice pour se qualifier en Ligue des champions (défaite 1-0 mercredi en barrages aller contre les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk, match retour le 25 août), le Racing a réalisé un très gros coup, qui valait bien une communion avec ses cinq cents supporters emballés par cette première victoire de la saison et comme chez eux dans un Louis-II maigrichon. « Mener, prendre un rouge, rester solidaires et marquer à la fin, ça envoie des signaux forts », estime Banza. « Des signaux, il faut en envoyer tous les week-ends, en Ligue 1, tempère son coach, Franck Haise. Mais le groupe a envoyé un très beau signal. Gagner à Monaco 2-0 face à cette équipe, c’est une référence dans l’état d’esprit, la faculté de défendre très bien tout au long du match. »
Après trois journées, Lens est invaincu, il a pris cinq points au total après un match où il n’a cette fois pas été mené. Il n’a pas non plus encaissé de but. Cela témoigne d’une grande solidité collective, à l’image de la première titularisation de Kevin Danso, qui s’impose déjà au cœur de la défense à trois, fiable dans le combat comme dans les relances.
Après trois journées, Lens est invaincu, il a pris cinq points au total après un match où il n’a cette fois pas été mené. Il n’a pas non plus encaissé de but. Cela témoigne d’une grande solidité collective.
Ce n’était pas le match débridé de dimanche dernier, contre Saint-Étienne. Il a été pauvre en occasions mais riche d’intérêt. En première période, Lens, bien en place, n’a pas laissé d’espaces à des Monégasques incapables de faire des différences. Et c’est à mettre au crédit des Sang et Or de ne pas s’être fait bouger dans ce match rude. Mais ils sont aussi restés à l’affût des erreurs de l’ASM.
Des Lensois solides malgré l’expulsion de Doucouré
Il y eut celle du gardien Nübel, empêtré dans ses relances au pied, contré par Florian Sotoca qui trouva la tête d’Ignatius Ganago, au ras du poteau (18e). Puis Pavlovic, débordé par le même Sotoca qui lança Ganago. La frappe lourde du Camerounais, déjà buteur contre les Verts, fut déviée par Nübel dans son but (0-1, 52e). L’erreur de Caio Henrique enfin, pressé par Frankowski, sur le deuxième but.
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Et puis, il y eut ce fait de jeu, l’expulsion, sévère mais juste, de Cheick Doucouré (61e) qui avait pris le bas de la cheville de Diatta dans un geste non maîtrisé.
Une demi-heure à tenir à dix contre onze, ce n’était plus le même match. Mais en se réorganisant, avec l’entrée de Yannick Cahuzac puis Massadio Haïdara pour mieux faire bloc, ou le passage au milieu de Frankowski, le RCL tint bon, en équipe, pour repousser le siège monégasque avec un Jean-Louis Leca précieux en fin de match devant Caio Henrique (74e), Sidibé (85e) et Fabregas (90e). Cela méritait bien, alors que l’expulsion de Golovin (87e) avait rétabli l’équilibre numérique, un deuxième but, en apothéose d’un match quasi impeccable.
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