Le RC Lens cale face à des Niçois plus frais

Il faudra tout de même un jour que la Ligue de football professionnel et les télés, ceux qui décident conjointement de la programmation des matchs, nous expliquent l’intérêt de priver d’un jour de repos supplémentaire une équipe qui en a bien besoin quand la nécessité n’est pas là. Pour notre part, on y voit une forme d’excès de zèle qui entame inutilement les joueurs au risque de la blessure.

Et dénature en même temps la qualité du jeu, comme on a pu le constater ce samedi.

Car ce Lens – Nice, qui avait de la « gueule » sur le papier, n’a pas proposé un grand match, c’est un fait. Entre des Azuréens qui avaient investi Bollaert-Delelis avec un énorme bloc pour se rassurer et des Lensois qui, trois jours après leurs courses folles au Vélodrome, et pour leur troisième match en six jours, avaient les jambes lourdes, l’opposition n’a pas fait rêver.

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La décision s’est faite juste après la pause. Atal, le piston droit des Aiglons, auteur de la seule frappe de son équipe lors de la première période, a profité de la fébrilité sur le côté gauche lensois pour prendre l’intérieur de Boura sur un crochet et ajuster Leca, d’un tir du gauche dans le petit filet (0-1, 49e). Les Niçois, qui avaient aussi avant cela montré qu’ils ont du ballon, ont ensuite baissé le rideau et joué le contre. Comme ils l’espéraient. Un plan parfaitement exécuté.

En face, le Racing n’a pas eu son éclat habituel. Et ça s’est vu tout de suite. « On manquait de fraîcheur, ça, c’est certain. Dans le sens du dynamisme », a regretté Franck Haise, qui avait pourtant injecté quatre hommes frais (Boura, Cahuzac, Michelin et Ganago) au coup d’envoi. Fatiguée et moins lucide face à un Nice qui avait bossé sa stratégie toute la semaine, notamment la volonté de bloquer Kakuta dans l’axe, son équipe a aussi manqué de justesse. « Dans l’utilisation du ballon, on a été à contre-courant, avec beaucoup de déchet technique », a-t-il constaté.

Difficulté à enchaîner

Alors bien sûr, sans le plein d’énergie, le plein d’idées ni les espaces de liberté, les Sang et Or ont beaucoup peiné pour se montrer dangereux. En première période, ils ne le furent qu’une fois sur une tête de Ganago non cadrée, alors qu’il avait été bien servi dans les six mètres par Michelin (31e).

Les Lensois n’y étaient pas. Manquaient de précision partout, y compris sur les coups de pied arrêtés qui auraient pu leur sauver la mise. Ils ne parvinrent à réagir qu’une fois menés au score, grâce à un changement tactique et trois attaquants sur le terrain. Mais le destin ne tourna pas en leur faveur quand l’arbitre M. Ben El Hadj, pourtant alerté par la VAR, n’accorda pas de penalty à Ganago, impacté dans le pied par Bambu dans la surface (65e).

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Derrière, les Sang et Or tentèrent bien jusqu’au bout. Ils prirent même enfin leur chance plus souvent, installèrent une pression. Mais sans régler la mire, ou sans trouver l’ouverture dans une défense niçoise hyper-dense.

Sans éviter la défaite, la quatrième de la saison à domicile, qui illustre une fois de plus les soucis du Racing face à des équipes regroupées. Et sa difficulté aussi à enchaîner, puisque la belle sortie à Marseille mercredi n’a pas eu de suite.

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