Franck Haise s’est montré un peu surpris, dimanche, après le match, quand on lui a demandé s’il y croyait encore à la 89e minute, quand son équipe était menée 2-4. Bien sûr, sinon, « je me serais assis au fond du banc », a indiqué l’entraîneur qui, tout au contraire, était debout, à la bagarre.
Avec un sacré caractère, comme celui de son équipe. « Je vois des joueurs qui donnent. Qui donnent. La moindre des choses, c’est que je les accompagne », a-t-il expliqué avec un ton qui laisse en effet imaginer que le coach est avec ses joueurs sur le terrain.
Virus du compétiteur
C’est le virus du compétiteur. On ne sait pas qui a contaminé l’autre, mais ce final contre Reims a en tout cas montré que le staff et les joueurs se retrouvent parfaitement sur ces traits de caractère essentiels à la performance. La générosité, la volonté de ne pas subir, la capacité de toujours y croire pour inverser le cours des événements et la force de ne jamais abandonner.
Jusque-là, le Racing n’avait pas vraiment été mis en situation. À Nice, il avait perdu sans réussite ; à Lille, sans pouvoir lutter à armes égales.
Cette fois, mené, dos au mur, il a dû réagir. Et quand bien même Bollaert-Delelis était vide, Lens a su trouver les ressources pour aller chercher ce point, là où d’autres auraient abdiqué, la tête déjà à la douche. Ce qui faisait dire à Franck Haise, dans un sourire, après ce nul qui dans sa tête a la valeur d’une victoire : « J’ai une équipe qui joue avec de la qualité et avec de la personnalité. »