La gestion de groupe, cette mécanique de précision

17 pros « Ligue 1 »

Sans Massadio Haïdara et Ignatius Ganago, à la Coupe d’Afrique des Nations, avec un Deiver Machado en reprise et le prêt de Charles Boli, le Racing, qui a fait le choix d’un groupe restreint, dispose actuellement de seulement 17 pros « typés » Ligue 1 + des jeunes pros (Jonathan Varane, Ibrahima Baldé qui ont signé en juillet dernier, Brayann Pereira en 2019, notamment) et le vétéran Samba Sow revenu d’abord épauler la réserve.

Un peu juste ? « Le noyau dur, c’est toujours 15-16 joueurs, explique Franck Haise. À mon sens, 30, c’est beaucoup plus de problèmes que de solutions. Charles (Boli) est parti mais ce n’est même pas 20 minutes de jeu sur une demi-saison. 
»

La polyvalence de certains est un atout (Yannick Cahuzac, Cheick Doucouré capables de jouer en défense centrale, Kevin Danso au milieu, David Pereira Da Costa plus bas…), la faculté d’adaptation également, comme celle de Corentin Jean, qui travaille efficacement depuis quelques semaines au poste de piston (droit et gauche).

« Je suis là pour faire des choix, pas des cadeaux »

Un banc décisif

Dans le creux de fin d’année 2021 (six matchs sans victoire en L1), l’entraîneur avait relevé que son banc devait apporter plus. « Il y a des raisons multiples à de moins bonnes rentrées, mais, pour être impactant sur un quart d’heure, il faut bien s’entraîner. Je suis derrière mes joueurs, avec eux, mais c’est à eux de le rendre sur le terrain. Je suis là pour faire des choix, pas des cadeaux. »

Depuis la reprise, le banc est à nouveau décisif, en Coupe contre Lille,avec, en exergue, une passe décisive de Wesley Saïd pour Seko Fofana, et un but libérateur du même Saïd en fin de match contre Rennes (1-0). Question de fraîcheur retrouvée et de force de conviction.

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« Il y a des deux, atteste Franck Haise. Les retours de Gaël, Wesley, et Patrick (Kakuta, Saïd, Berg, recruté au mercato) ont fait passer une étape voire deux à la qualité technique des séances. Et tout le monde est obligé de monter son niveau. Ils n’étaient pas encore à 100 %. Mais ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des joueurs le plus haut possible le temps qu’ils sont sur le terrain. Il y a aussi des joueurs pour finir. J’ai insisté à la reprise et c’était aussi mon discours toute la saison dernière, l’objectif c’est que tout le monde récolte les fruits et soit heureux de participer. »

Un boulot du quotidien face à compétiteurs  : « Plus facile à dire, les joueurs ont tous envie de jouer, de commencer et ceux qui commencent les matchs ont tous envie de les finir… »

Quelle équipe pour commencer ?

La meilleure évidemment « pour faire les 60 premières minutes au moins. Je ne suis pas adepte des changements à la mi-temps. Après, je suis content quand je sais que j’ai du monde sur le banc et les joueurs pour apporter à l’équipe dans les 20-25 ou 15 dernières minutes. » Avec des facteurs précis néanmoins. Gaël Kakuta, arrêté moins longtemps en fin d’année, a démarré contre Rennes samedi, pas Saïd.

L’entraîneur avait ainsi, très vite au retour de la trêve hivernale, expliqué à Wesley Saïd qu’il ferait un « super joker » au moins pour les deux premiers matchs de l’année. «
 10-11 jours d’entraînement avec le groupe, c’était trop court pour qu’il commence et soit influent. On pourrait être tenté de se dire le premier match, il est remplaçant, le deuxième, il commence. C’est juste impossible. Il faut que les gens se rendent compte que sept, huit semaines sans entraînement collectif, c’est énorme pour un joueur de très haut niveau. Une semaine, dix jours, ça repart vite mais là, c’est par étapes. Ce serait aussi un vrai danger de le pousser plus alors qu’il est en phase de reprise. Surtout avec une année d’absence avant. Il y a aussi les profils de chacun, il faut essayer d’être le plus précis possible.
 » Et avec une semaine de plus ?

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