– Avez-vous digéré le derby ?
« Oui. Je l’ai digéré, je l’avais déjà digéré au bout d’une heure. Donc après le week-end, comme le groupe, je suis très vite passé focus sur le match de Bordeaux car c’est celui qui nous intéresse. »
– Est-ce que ça a été plus compliqué cette fois de passer à autre chose ?
« Quand on s’est retrouvé avec les joueurs, on n’a plus évoqué le derby et les différents éléments du derby. On a tout de suite basculé sur Bordeaux. »
– Pourquoi, parce que ça ne sert plus à rien ou pour ne pas remuer vos regrets ? »
« Parce que ça ne sert plus à rien. Ce qui est derrière, quel que soit le résultat, est derrière nous. Et on a encore tellement de belles choses à vivre sur cette fin de saison qu’il vaut mieux voir tout ce qu’il y a à faire et tout le positif qu’il y a à aller chercher plutôt que de ressasser des choses qui ne nous feront pas avancer. »
Face à Lille « à onze contre onze, on était bien dans le match »
– Dans un championnat, c’est la régularité qui compte. Là il ne reste plus que deux matchs. Est-ce que ce sont deux finales, des matchs pour lesquels il faut quand même une autre approche ?
« Je ne suis pas sûr qu’il faille une autre approche que la série de 13 matchs sans défaite qu’on a réalisée. Une autre approche que le match du PSG. Ou même le match de Lille car quand je revois notre première demi-heure à onze contre onze, on était bien dans le match. Contrairement à ce que j’ai lu une fois ou deux. Je pense même qu’on était mieux que Lille à ce moment-là, je confirme. Après on a été battus logiquement, il n’y a pas de problème… Mais je ne suis pas sûr qu’il faille une autre approche. Il faut mettre toute l’énergie et toute la motivation pour aller gagner à Bordeaux. »
– L’objectif est clair ?
« On cherche à gagner tous les matchs donc on va évidemment chercher à gagner celui de Bordeaux. Sachant qu’en début de saison, je pense que quand on regardait le calendrier, on se disait que ça n’allait pas être simple. Que ça allait être plutôt Bordeaux qui allait se battre pour les places européennes et nous pour le maintien… Et on a la chance que ne soit pas ça pour nous en tout cas. »
– Est-ce votre équipe l’a encore cette énergie ?
« Oui. Je peux vous dire qu’il y a encore de l’énergie. Je peux vous dire sans rentrer dans les détails qu’il y a encore beaucoup d’énergie. On a d’ailleurs fait un tournoi de tennis-ballon aujourd’hui plus ludique car les trois jours précédents ça avait vraiment bien travaillé. »
« Ça offre une chance supplémentaire »
– Y a-t-il une approche différente maintenant que les cinquième et sixième places sont européennes ?
« Non ça ne la change pas car ça fait quelque temps que je dis qu’on va essayer de finir le plus haut possible. Alors évidemment on sait maintenant de façon officielle que la sixième place est également qualificative pour les barrages de la Conférence League donc ça offre une chance supplémentaire. »
– Vous allez à Bordeaux avec trois suspendus. Après le carton si préjudiciable dans le derby, avez-vous insisté sur la nécessité de finir le match à onze ?
« Non je ne l’ai pas rappelé. Je ne l’ai pas rappelé car je demande de l’engagement. Il y en a. je ne pense pas qu’on soit une équipe violente ou dure. Je pense aussi qu’un arbitrage sans public c’est un arbitrage différent et que les choses sont souvent exacerbées. »
– Vous parlez des cris ?
« Exactement. Et ça peut expliquer certaines décisions. Après on a aussi pris beaucoup de cartons qui étaient logiques. Mais un certain nombre de cartons qui auraient pu être évités dans un autre contexte et notamment un contexte où le public est là et les choses ne sont pas autant amplifiées. »
– Est-ce que Lens de son côté ne sait pas mettre la pression ?
« Ne vous inquiétez pas, on n’est pas des novices… Mais ce n’est pas parce qu’un banc est plus véhément que ça va changer les choses. Et moi je ne suis pas dans la tête des gens qui décident et qui arbitrent. Chacun fait son métier en son âme et conscience. Moi j’essaie de faire du mieux possible le mien. »
– Ne trouvez-vous pas que les cartons tombent trop souvent trop vite en Ligue 1 ?
« Il faut en parler avec la direction nationale de l’arbitrage, pas avec moi. »
– Le match aller face à Bordeaux avait été très maîtrisé (2-1). N’était-ce pas une validation très tôt dans la saison que votre philosophie de jeu était viable ?
« Il avait contribué à monter le curseur de confiance et le projet. Certainement que ça venait aussi après la victoire face au PSG (1-0), celle à Lorient qui avait été aussi maîtrisée dans l’ensemble même si ça avait été plus serré à la fin. Ça avait validé un bon début de saison et un projet mis en place. Après, neuf mois plus tard, il y a d’autres choses qui se sont passées. »