Dimanche, à Nantes, Steven Fortes n’a pas été bon. Il a été très bon, selon son entraîneur, qui a souligné ce mardi sa performance au milieu de la défense à trois à la Beaujoire. Une bonne sortie de plus pour le défenseur, qui n’a pas commencé la saison dans un rôle de titulaire et n’a été titularisé qu’à six reprises. Mais « qui a plutôt bien rempli son rôle à chaque fois », a insisté Franck Haise.
Avant ce déplacement au Vélodrome, où les Lensois doivent craindre la motivation de Marseillais secoués dans tous les sens après leur défaite contre Nîmes (1-2), Fortes (28 ans, 1,92 m) apparaît comme une valeur sûre pour le groupe sang et or.
Un modèle, un point d’appui
Pour Franck Haise, qui rappelle sans cesse à ses troupes qu’il y a ceux qui commencent et ceux qui terminent le boulot, Fortes est au moins aussi important qu’un titulaire. Il est un modèle, un point d’appui. Plus qu’une solution, une garantie, la fiabilité. Un second rôle de premier choix. « Je suis très content que vous parliez de Steven, a d’ailleurs confié le coach. Il a souvent été décrié. À tort. »
Selon lui, l’international cap-verdien, qui compte près de 150 matchs en L2, mais seulement 13 en L1, touche cette saison la récompense d’un investissement et d’un engagement sans faille. « C’est bien pour moi et pour l’équipe d’avoir des joueurs qui ne sont pas forcément titulaires, mais qui, quand ils jouent, sont là. » Et bien là.
« Je me sens bien physiquement »
Ce rôle compliqué de « super remplaçant » ne suffit pas à Fortes, qui, « en bon compétiteur », dit en vouloir plus. Mais c’est en tout cas un rôle qu’il remplit à merveille. Et s’il reste performant malgré le manque de compétition, en dehors d’une propension à « ne rien lâcher », c’est selon lui grâce au travail.
« Je me sens bien, car à l’entraînement, il y a beaucoup d’intensité, très peu de moments où on coupe. Et ça renvoie à ce qu’on fait en match. J’en parlais avec Yannick Cahuzac : il me disait qu’il était parfois plus fatigué après certains entraînements que sur certains matchs. Moi, c’est pareil », explique-t-il.
Sur ses six titularisations, Fortes a joué deux fois à gauche, où il est « moins à l’aise » car il est droitier, deux fois à droite et deux fois au centre, comme à Nantes. « En ce moment, je me sens bien physiquement et c’est vrai que ce match donne de la confiance », assure-t-il avec l’espoir d’enchaîner à Marseille.
Marseille, un rendez-vous particulier
Marseille, pour lui, est un rendez-vous particulier. « C’est ancré en moi, car j’y suis né et j’y ai vécu jusqu’à mes 19 ans », confie-t-il, désormais loin du supporter de son enfance, mais avec toujours un œil sur le club.
Et toujours aussi ce sentiment qu’il faut s’attendre à tout dans ce Vélodrome à huis clos où Lens va se mesurer à une équipe piquée au vif. « Les Marseillais auront à cœur de se rattraper. Nous, on se déplace sans pression particulière. On se dit juste qu’il va falloir tout faire pour les faire déjouer et aller chercher quelque chose », indique-t-il. Serein comme toujours. Et prêt, bien sûr, si on a besoin de lui.
