Bordeaux – première finale pour l’Europe

Confucius peut être d’un précieux secours quand les choses tournent moins bien. « Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons », disait ainsi le philosophe chinois au cinquième siècle avant notre ère. En pensant peut-être au foot et, qui sait, à la route des Sang et Or.

Cet enseignement, les Lensois l’ont bien en tête car c’est le sens de la vie après le derby. Et parce que, les concernant, la suite des opérations offre de nouvelles perspectives excitantes.

Après l’échec face au LOSC, les joueurs de Franck Haise ont en effet devant eux le match le plus important de la saison puisque Bordeaux peut leur rouvrir les portes de l’Europe quatorze ans plus tard (1). En cas de victoire, et si dans le même temps Rennes (qui compte un point de moins) s’incline à Monaco, ils seront assurés de finir au moins à la sixième place qualificative pour la Ligue Europa Conférence. Tout autre scénario renverrait à la dernière journée.

Fin à suspense

Dans cette fin à suspense, le Racing aborde ses deux derniers matchs avec l’avantage de la maîtrise de son destin mais aussi la pression d’une marge de manœuvre étroite. S’il gagne deux fois, il est sûr d’être européen. En revanche s’il ne s’impose pas en Gironde, rien ne sera perdu mais tout sera beaucoup plus compliqué puisqu’il recevra Monaco dimanche prochain pendant que Rennes affrontera Nîmes, l’avant-dernier. L’OM, cinquième avec comme Lens 56 points, semble, lui, avoir une voie plus dégagée : réception d’Angers et dernière sortie à Metz.

Il reste donc deux matchs mais cette première manche à Bordeaux, qui a déjà tout d’une finale chez une équipe devant assurer son maintien, ne donne pas droit à l’erreur. Les Sang et Or le savent, ils ne doivent viser que la victoire. Et c’est pourquoi Franck Haise et ses joueurs se sont mis dans leur bulle cette semaine.

Une bulle qui cette fois n’était pas que sanitaire. Dans la bulle lensoise, sans changer fondamentalement ses habitudes, tout le monde s’est un peu plus resserré autour de la concentration en se préservant des perturbations extérieures.

Le derby a été vite évacué. « Il y a encore tellement de belles choses à vivre. Il faut mieux voir tout ce qu’il y a à faire de positif, tout ce qu’il y a à aller chercher », a insisté Franck Haise en voyant son groupe réagir au quart de tour.

Et puis face aux enjeux, le Racing s’est surtout retrouvé sur ce qu’il sait faire le mieux : le jeu. Sans déroger à ses principes, sans varier sa ligne de conduite. « On s’est peut-être encore plus focalisé sur notre jeu, les petites choses à apporter… », explique l’entraîneur. Comme si en bout de saison, il ne caressait qu’un espoir : que son équipe garde foi en ses idées, la confiance en ses moyens, en tout ce qu’elle a fait de bien. Qu’elle soit elle-même pour n’avoir aucun regret.

(1) Le dernier match européen du RC Lens date du 4 octobre 2007 à Copenhague (2-1, élimination après prolongation Coupe de l’UEFA).

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