Voilà vingt-deux ans que les Sang et Or n’avaient pas planté leur drapeau en Principauté. C’était en 1998, l’année du titre. Et ce mercredi soir, ils ont de nouveau connu les joies de la victoire sur le Rocher, là où personne n’était parvenu à s’imposer cette saison puisque Monaco y était invaincu (cinq victoires en sept matchs).
Quatre jours après une défaite frustrante contre Montpellier (2-3), les hommes de Franck Haise ont montré qu’ils avaient de l’orgueil. Mais, surtout, la force et le talent pour se remettre vite en question. Comme on a pu le constater hier avec un football créatif, avec de la vitesse et de l’ambition dans le jeu, de l’agressivité en défense, de l’innovation tactique. Une leçon de football.
Pour Monaco, tout est allé trop vite, et sa chute en première période fut actée en trois temps. Alors qu’on l’attendait plutôt prudent, au moins au départ, le Racing sortit ainsi tout de suite de sa boîte. Et sur la première action du match, une talonnade de Kakuta déclencha une bonne passe de Doucouré dans la profondeur pour Michelin, qui centra parfaitement de la droite pour la reprise de Sylla au second poteau (0-1). On jouait depuis 35 secondes…
Lire aussi
Ligue 1 : feu vert de la DNCG pour le RC Lens
C’était un premier coup et Monaco, qui avait alors le temps de s’en remettre, accéléra. Mais Volland ne cadra pas (7e), tomba sur Leca (13e) ; Maripan écrasa sa tête sur la barre (15e) ; puis la VAR vérifia que Gradit n’avait pas assez touché Gelson pour commettre un penalty (17e). Pire, alors qu’elle était dans son temps fort, l’ASM se retrouva cinq minutes plus tard à dix avec l’expulsion logique de Disasi, fautif sur Ganago en position de dernier défenseur (23e).
Kakuta à la manœuvre
C’était le deuxième coup. Et la voie était libre pour un Lens inspiré, qui prenait le large, avec encore un centre ciselé de Michelin, au premier poteau cette fois, pour le subtil but en déviation de Banza (0-2, 34e). Et le coup de grâce pouvait venir avec une action fantastique. À la manœuvre : Kakuta. Servi par une relance de Leca à la main, le maître à jouer des Sang et Or remontait tout le terrain, puis profitait d’un contre favorable pour trouver Fofana dans la surface adverse qui lui remettait. Tir croisé imparable (0-3, 39e).
Avec un tel écart à la pause, trois buts d’avance et la supériorité numérique, il ne pouvait plus y avoir de match. Ce que Kovac, le coach monégasque, acta, en sortant Ben Yedder et Volland. Et en effet, après le pic d’adrénaline de la première période, la suite fut plus reposante. En confiance et bien en place, Lens se contenta de gérer son avance, tout en préparant la suite avec du coaching en pensant au match de samedi, à Metz.
Si vous nous suivez depuis l’appli, cliquez ici.