Le RC Lens attend le réveil de la force

Quand reverra-t-on Ignatius Ganago en pleine possession de ses moyens ? Le vrai Ganago, le puissant attaquant des Sang et Or à la réussite dévastatrice sur le début de saison, décisif toutes les 56 minutes avec quatre buts et trois penaltys provoqués en six matchs ?

« J’espère qu’on va le retrouver à 100 % dans les prochaines semaines », avance son entraîneur Franck Haise, qui compte sur lui et l’a relancé lors des deux derniers matchs avec la volonté de le faire monter en régime.

Sept semaines d’arrêt

Coupé dans son élan le 3 octobre à la suite d’un tacle malheureux du défenseur stéphanois Timothée Kolodziejczak, Ganago a été écarté des terrains sept semaines pour soigner sa cheville gauche. Une longue séquence pendant laquelle il n’aura finalement manqué que deux matchs officiels (Lille et Reims), puisque son équipe a elle-même été arrêtée par le Covid-19.

Mais sept semaines sans compétition au plus haut niveau, c’est vraiment très long. Et cela ne permet pas de revenir en forme tout de suite, comme on a pu le constater lors des deux dernières sorties du Racing. Remuant lors de son entrée en jeu à Dijon (0-1) dans une fin de partie où il y avait de l’espace, l’international camerounais a été moins en vue face à Nantes (1-1), avec souvent un petit temps de retard très perceptible chez un joueur habitué à plutôt avoir un temps d’avance.

« Je m’attendais à ce qu’il ne retrouve pas toutes ses sensations du jour au lendemain, confirme Franck Haise. Mais si je ne le relance pas sur trente minutes à Dijon et sur soixante minutes contre Nantes, ses sensations, il ne va pas les retrouver non plus. Donc il y a un dilemme. Il n’est pas à 100 %, on le sait, mais si on ne le remet pas dans la compétition, on ne va pas le retrouver tout de suite », explique le coach, qui devrait donc l’appeler à nouveau face à Angers dans le onze de départ. Même si ce « choix n’est pas simple » vis-à-vis de la concurrence, alors que les autres attaquants lui donnent aussi beaucoup de satisfaction.

Christophe Jallet : « Il a des qualités incroyables »

C’est que, sur ce qu’on a vu jusque-là, Ganago semble indispensable à un Lens qui a été moins fluide et moins joueur contre Nantes. Grâce à sa puissance et la qualité de ses appels, l’attaquant donne de la profondeur et crée des déséquilibres. Il installe une forte pression sur la défense adverse, toujours à l’affût, toujours à bloc. Et représente donc une menace permanente.

L’ancien international et consultant de Téléfoot Christophe Jallet, qui a été l’équipier de Ganago dans son ancien club à Nice (2017-2019), assure que Lens ne s’est pas trompé en misant sur un joueur un peu bloqué chez les Aiglons. « Il a des qualités incroyables. Notamment ses appels, ils font toujours très mal », analyse-t-il. Ravi pour un joueur encore jeune et réservé, qui, selon lui, a fait le bon choix en quittant son cocon niçois pour rejoindre l’Artois.

« À Lens, il y a un super staff et Kakuta, l’un des meilleurs passeurs du championnat, qui peut jouer dans ses appels », souligne l’ancien défenseur, qui insiste encore sur les qualités physiques hors norme de l’attaquant. « Il est vraiment très costaud. Et c
’est un gros bosseur », appuie-t-il. Heureux pour un « garçon adorable », qui perce, impressionne. Et pour lequel on n’a peut-être encore rien vu.

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