Aussi spectaculaire soit-il et même improbable vu le scénario, le retour des Lensois ne peut pas se résumer à une poussée de fièvre des Sang et Or venue de nulle part et (ou) à l’écroulement concomitant et soudain de la défense rémoise.
Il y a eu tout un match avant, et même un contexte général autour, qui ont contraint Franck Haise à jouer les équilibristes avec des changements indispensables, aussi bien pour le choix d’hommes frais (cinq entrées entre la 64e et la 79e minute) que pour celui du système le plus adapté à l’équipe sur le terrain.
Le coach a dû prendre des risques. Ils ont d’abord été payants quand Lens est revenu à 2-2 avec l’apport de Kalimuendo, qui poussa Foket à la faute (77e). Puis ils ont coûté cher quand Reims a trouvé des espaces après la sortie de Fortes (73e) pour se détacher (2-4, 81e), avec, à ce moment-là, un Racing coupé en deux. Et au bord de la rupture totale.
Cinq vrais joueurs offensifs pour finir
Mais il y avait encore de la vie, donc de l’espoir. Et surtout, pour finir, Lens s’est appuyé sur cinq vrais joueurs offensifs : Fofana et Pereira au milieu, Kalimuendo ailier gauche, Jean ailier droit et Sotoca avant-centre. « Je voulais garder beaucoup de monde là-haut », a expliqué Franck Haise, qui a gagné son pari.
Alors que son équipe avait un peu manqué de présence dans la surface pendant le match, notamment sur les centres de Clauss, elle a su cette fois pousser, peser d’un autre poids face au but. Et perturber des Rémois visiblement pas prêts à voir surgir Sotoca de la tête sur des centres de Clauss et Jean.