Olivier Boscagli (PSV Eindhoven) avant de rencontrer Lens en Ligue des champions : « Ils sont redoutables »

« Le PSV réalise un début parfait en Championnat avec neuf succès en neuf rencontres. Quels sont les ressorts de cette réussite ?
Déjà, on ne pouvait pas rêver mieux. On a vraiment bien bossé en présaison. Elle était assez courte en raison du tour préliminaire (contre Sturm Graz, 4-1, 3-1 ; les 8 et 15 août) et des barrages de qualification (contre les G. Rangers, 2-2, 5-1 ; les 22 et 30 août) en Ligue des champions. Le club attendait depuis cinq ans cette qualification en phase de poules. Elle nous a donné comme un boost. On savait qu’on avait une équipe très compétitive. Avec des super joueurs et des super recrues. On a commencé le Championnat sur des bases élevées, avec la meilleure possession de balle lors de tous les matches. L’idéal serait de pouvoir prolonger cette série le plus longtemps possible. De jouer à ce niveau chaque week-end.

Quel type de jeu pratiquez-vous ?
Un jeu basé sur l’offensive qui nous amène à être dans le camp adverse, à laisser beaucoup d’espaces dans notre dos. On prend des contre-attaques mais c’est prévu. On n’a encaissé que trois buts cette saison, cela prouve que l’on est costaud défensivement.

L’effectif est-il arrivé à maturité avec le mercato estival ?
Le coach avait ciblé des joueurs pour se renforcer. Le club a été compréhensif par rapport à ses demandes. Le recrutement a été cohérent. On n’a pas dépensé des millions partout. Et ça marche.

Quel est le niveau du Championnat des Pays-Bas ?
C’est différent de la L1. Il y a énormément de jeunes joueurs. Beaucoup viennent se relancer, gagner en temps de jeu, pour franchir une étape et se montrer. Le PSV est un gros club historique, censé jouer l’Europe chaque année, voire le titre. Depuis que j’y suis, on a gagné deux fois la Coupe des Pays-Bas et trois fois le Trophée des champions. Je ne regardais pas ce Championnat depuis la France. Mais j’ai été hyper surpris du niveau. C’est très tactique avec beaucoup d’éléments rapides. Le jeu est hyper offensif et ouvert, avec beaucoup de buts. On en a inscrit 30 en 9 matches. Chaque année, un club des Pays-Bas se hisse très loin dans les Coupes d’Europe. L’indice UEFA du pays progresse.

En Ligue des champions, vous êtes plus en difficulté…
Le premier match à Arsenal, on s’est pris une gifle. On s’attendait pas à autant d’intensité. Le niveau est monté d’un cran. Cette défaite (0-4) nous a fait énormément de bien. La C1, c’est vraiment autre chose. Si on veut y rester, il va falloir hausser notre niveau. Chaque détail compte. Chaque erreur coûte un but. On n’est pas parvenu à gagner contre Séville (2-2, 3 octobre) mais on est revenus deux fois au score. Et on a montré notre force de caractère. On sait que les deux matches contre Lens vont être très importants pour la suite de la compétition.

Que pensez-vous de Lens ?
C’est une équipe qui n’est pas à sa place en L1. Leur saison dernière est incroyable. En regardant ces matches, on dirait que c’est une famille, avec 25 personnes staff compris les uns pour les autres. Je connais bien ce club. Ma famille maternelle habite à Arras. Je suis allé à Bollaert trois ou quatre fois. Un stade magnifique avec une ambiance incroyable. Je suis content de les jouer. Ce qui est fou, c’est qu’ils ont réussi à battre Arsenal (2-1). Ils sont redoutables. Il faudra se méfier de leur bloc très compact à 3 ou à 5 derrière. Ils se projettent énormément vers l’avant avec beaucoup de monde dans la surface. C’est une équipe très intelligente qui a beaucoup d’expérience en L1. J’ai hâte de disputer mon premier match à Bollaert. Ça sera particulier pour ma famille.

Avez-vous franchi un cap mentalement aux Pays-Bas ?
J’ai commencé très tôt à Beausoleil, à proximité de la Turbie. J’étais un gamin doué avec un bon pied gauche. Mais c’était tout. J’étais le gentil jeune. Chez les pros, j’ai vite compris que cela ne suffirait pas. Le foot est un loisir et un plaisir. Je n’avais pas en tête que si je voulais performer au plus haut niveau, il me fallait un déclic. Me dire qu’il fallait se battre tous les jours pour tout casser et jouer dans les plus grands clubs, ce qui est mon objectif. Ça m’a desservi à Nice. En arrivant au PSV, j’ai réussi à changer en regardant les autres et des vidéos des grands joueurs. Mes parents, mon agent me disaient « fais-toi mal ». Cela a forgé mon caractère. Je me suis bougé le cul pour être titulaire. J’ai fait un gros travail sur moi-même pour n’avoir aucun regret. J’ai fait deux saisons complètes (revenu en mars 2023) malgré ma blessure (opération des ligaments croisés et du ménisque du genou droit le 5 mai 2022). J’essaye de montrer au coach que j’ai faim, qu’il doit me mettre en premier sur sa compo d’équipe.

Vous êtes toujours candidat pour essayer d’intégrer l’équipe de France ?
Bien sûr. J’ai côtoyé toutes les équipes de jeunes depuis les U17. Il n’y a pas plus beau que de porter ce maillot. C’est un rêve et un objectif. Il y a du monde, une qualité incroyable. Mais je ne lâcherai pas l’affaire tant que je jouerai au foot. »

4 commentaires

  1. #105448 fidel -

    Un supporter de Lens, cela fait toujours plaisir!!!

  2. #105437 scorpion62410 -

    Je ne savais qu »il était du coin, il pourrais nous faire une petite faveur sur un malentendu c’est t’on jamais

  3. #105433 NicoLens -

    Je ne savais pas qu’il avait de la famille dans la région. Peut-être qu’un jour il sera tenté de signer à Lens?

  4. #105431 chmtrls -

    Ah sympa cette interview, apprendre qu’il est régional par la famille de sa mère.

    Par contre pour ce qui est de la défense, quand il dit « 3 buts encaissés seulement en championnat », et donc 6 en 2 matchs en LDC… Pas sûr que cette stat’ veuille dire grand chose, mais on verra bien ce soir.

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