Le match : 3-2
Relégué à la dernière place du classement au coup d’envoi après la victoire de Saint-Etienne à Clermont (2-1), Bordeaux le restera au moins une semaine, pour la première fois de la saison. Sauf si Metz perd par sept buts d’écart en soirée contre l’OM… Malgré l’éviction de Vladimir Petkovic après la déroute subie à Reims (0-5), le week-end dernier, les Girondins ont encore fait preuve d’une fragilité défensive désolante, lors de leur défaite à Lens (2-3), ce dimanche. Menés 3-0 avant la demi-heure de jeu, ils se sont bien ressaisis ensuite pour limiter les dégâts, voire espérer un improbable retournement de situation en seconde période. Mais le miracle n’est pas arrivé.
En attendant l’arrivée de David Guion, le nouvel entraîneur qui prendra ses fonctions lundi, les Bordelais ont fait preuve de caractère en réduisant la marque à deux reprises, par Alberth Elis suite à un bon travail de Junior Onana (33e), et par Ui-jo Hwang, d’une frappe en pivot (53e). Le changement de système à trois axiaux opéré par les deux coaches intérimaires, Jaroslav Plasil et André Monteiro, à 3-0, a aussi rééquilibré une formation qui prenait l’eau de toute part en début de rencontre, à l’image de Marcelo, parfois perdu pour son retour à la compétition (31e). Mais encore une fois, Bordeaux a manqué de justesse dans les zones de vérité, comme sur la frappe de Rémi Oudin (66e), qui aurait pu tout relancer.
Au lieu de ça, ce sont les Sang et Or qui repartent de l’avant après deux défaites en Championnat. Les joueurs de Franck Haise ont été récompensés pour leur énergie et leur volonté de produire du jeu. Le but de Seko Fofana, superbe dans la construction et la finition (26e), témoigne de la réussite retrouvée des Artésiens. Sans plusieurs arrêts de Gaëtan Poussin (31e, 38e, 67e et 90e+3), Lens aurait même pu l’emporter plus largement. Ce qui n’aurait rien changé au désarroi des Girondins – malchanceux jusqu’au bout avec un sauvetage de Medina sur sa ligne (90e+4) – illustré par les larmes de Ricardo Mangas au coup de sifflet final.
Le joueur : Kakuta à la baguette
Moins en vue ces dernières semaines, à l’image de son équipe, Gaël Kakuta a retrouvé toute son influence dans le jeu face à Bordeaux. Omniprésent en début de match, quand le Racing a fait la différence, le meneur lensois a offert le premier but à Arnaud Kalimuendo (10e), tout en finesse, avant de prendre ses responsabilités en transformant un penalty (22e), pour inscrire son 3e but de la saison. C’est la première fois qu’il est à la fois buteur et passeur depuis son arrivée chez les Sang et Or en 2020 (55 matches).
0 Bordeaux n’a toujours pas terminé le moindre match cette saison en Ligue 1 sans encaisser de but. Depuis 60 ans, seul Toulouse en avait fait autant à ce stade lors de la saison 1982-1983. Le record est détenu par Toulon, avec 31 journées sans clean sheet, en 1959-1960. publié le 13 février 2022 à 18h58 mis à jour le 13 février 2022 à 19h22
On s’en sort bien, que c’est laborieux, même quand on mène 3-0 on arrive encore à se faire peur jusqu’au bout. On encaisse encore un but sur le premier tir cadré. Au ratio buts encaissés par rapport aux tirs cadrés, on est champions du monde, c’est clair.