Depuis le début d’année 2022, la hiérarchie des gardiens a évolué au RC Lens. Franck Haise a décidé de promouvoir le Vénézuélien Wuilker Farinez en qualité de numéro un bis. Et de le voir jouer plus souvent afin de savoir s’il est apte à succéder à Jean-Louis Leca, autrefois vice-capitaine, qui était le titulaire indiscutable cette saison et le sera ce dimanche à Lorient (13 heures). Le gardien corse s’est longuement exprimé ce vendredi midi sur cette décision. Il la respecte et n’entend nullement polémiquer. Mais il n’a pas forcément bien encaissé qu’elle intervienne à ce moment de la saison.
« Depuis quatre ans, devant vous, a expliqué Jean-Louis Leca, j’ai souvent dit que le plus important n’était pas l’individualité mais le club. Tenir un autre discours voudrait dire que je vous ai bernés et que je n’ai pas été une bonne personne. Depuis un mois que l’on m’a annoncé ça, je suis toujours le même à l’entraînement. Je prends du plaisir à performer. J’ai dit que j’allais accompagner mon successeur et que ça avait été pensé par les dirigeants et moi-même. Je suis très fier d’avoir eu Wuilker (Farinez) avec moi car l’homme est exceptionnel et je vais me tenir à ce que j’ai dit depuis le début. »
« Je n’ai jamais dit qu’en accompagnant Wuilker, j’allais me mettre en pré-retraite, être remplaçant tranquillou »
Et le gardien corse de poursuivre. « J’entends beaucoup parler du fait que j’ai 36 ans, que c’est bientôt la fin. Je n’ai jamais dit qu’en accompagnant Wuilker, j’allais me mettre en pré-retraite, être remplaçant tranquillou. J’ai eu une discussion avec mon entraîneur qui s’est très bien passée. Je n’ai aucun problème avec le coach. Je le respecte car c’est mon patron. Après, je suis quelqu’un d’ambitieux. Depuis 18 ans, je me lève tous les lundis matin en étant persuadé que je vais jouer le week-end. […]
J’ai été numéro 2, numéro 3. Je serai derrière mon numéro un comme je l’ai toujours été. Je ne sais pas ce qu’il se passera dans six mois. Si j’ai toujours cette forme-là, cette même envie d’arriver 2 heures avant l’entraînement pour faire de la musculation, rester encore après la séance parce que j’aime mon métier, je serai dans une continuité. Si ça doit rester jusqu’à 40 ans, je ne m’en priverai pas. »
« Ça me touche »
Pour autant, l’ancien Bastiais n’a pas forcément digéré le moment choisi par son coach ni renoncé à briguer la pole-position. « Quand mon entraîneur me dit ça, poursuit-il, si je vous dis que je trouve ça génial, que j’ai super apprécié la discussion, que tout est beau, tout est rose… Vous me connaissez, je suis compétiteur, j’aime gagner. Depuis 10 ans, je suis titulaire. On me dit : « Jean, on va commencer à lancer Wuilker. » Ça me touche. Vous dire que je l’ai bien pris, c’est mentir. On a tous un ego. On se pose tous des questions à un moment donné. À travers tout ce que j’ai fait au club depuis mon arrivée, je sais que je suis performant, que je peux encore l’être. Bien entendu, je suis surpris même si je savais que ça allait arriver. Je ne pensais peut-être pas maintenant. Après, mon entraîneur a sa vision des choses.
Quand il fera appel à moi, je donnerai le maximum, numéro un ou numéro deux. Je veux juste qu’on continue de performer comme on l’a fait depuis 20 mois. L’an dernier, on a failli attraper l’Europe après une saison exceptionnelle. Sur ces 6 premiers mois, hormis décembre qui a été plus difficile, on n’est pas loin. […] Je me sens vraiment impliqué. Je sais que je fais partie de cette famille et il n’y aura jamais de problème entre elle et moi. »
publié le 4 février 2022 à 19h11
Il fallait bien que la succession se fasse. Ca arrive aujourd’hui, j’attends de voir ce que vaut vraiment Farinez car il faut avouer qu’il n’a pas fait beaucoup de match…