Un sans-faute. Depuis son retour en Ligue 1, le RC Lens ne s’est quasiment pas trompé en matière de recrutement. De Jonathan Clauss, pioché en D2 allemande à Bielefield, à Przemyslaw Frankowski, déniché à Chicago, en passant par Seko Fofana, arraché à l’Udinese, ou Loïc Badé, arrivé libre du Havre et revendu près de 20 M€ au Stade Rennais, les exemples ne manquent pas. Alors, forcément, cela interpelle. Quelle est la recette magique des Sang-et-Or ? Interrogé par L’Équipe, le coordinateur sportif lensois Florent Ghisolfi en a dit un peu plus sur sa méthode.
«On est obligés d’être créatifs. Un Frankowski, s’il est déjà en L1 ou en Allemagne, il est intouchable pour nous. La difficulté, quand tu vas dans des championnats inférieurs, c’est de savoir si le joueur aura le niveau pour rapidement apporter à l’équipe. Notre métier, c’est de réduire les incertitudes, mais il y en a toujours une part», a expliqué celui qui dirige une cellule de recrutement réduite, avec seulement deux personnes à temps plein à ses côtés.
Pour les pensionnaires du Stade Félix-Bollaert, l’important, c’est de ne pas perdre de temps. «Il faut être performant pour arriver vite et fort sur un dossier qu’on a ciblé. Si, sur un dossier, arrive avant toi ou en même temps que toi un plus gros, c’est fini», a-t-il confié. Et si les Artésiens n’ont pas forcément les mêmes moyens que d’autres concurrents en Ligue 1 et en Europe, ils possèdent tout de même un argument de poids : leur public formidable.
«On n’a pas des moyens énormes, mais on a une attractivité importante. Moi-même, j’aurais rêvé de jouer à Lens. On est tellement convaincus de notre projet que c’est facile de convaincre un joueur», a-t-il raconté. Franck Haise, le coach du RCL, cherche de son côté à «sentir l’homme derrière le joueur» et à avoir «un vrai feeling». Une méthode plutôt simple, mais terriblement efficace que tout le monde lui envie.