Lens, le plaisir simple de revenir au jeu

C’est quand on est privé de ce qu’on aime qu’on mesure le mieux à quel point on l’aime. Les supporters qui ne peuvent plus aller au stade savent de quoi on parle. Et les Lensois, qui n’ont plus joué un seul match depuis trois semaines en raison du clusterde Covid-19 à La Gaillette, peuvent de leur côté témoigner que le métier de footballeur perd sa saveur quand la compétition et la vie d’équipe s’arrêtent brusquement.

Pour le Racing, en cette période si contrariée, tout est un peu tombé en même temps. Au lendemain du derby manqué à Lille (4-0), le 18 octobre, le virus a pris le relais pour casser un peu plus la dynamique du bon début de saison en interdisant aux joueurs de Franck Haise la possibilité de se reprendre tout de suite. Et à cet égard, les reports des matchs face à Nantes et à Marseille ont un peu eu l’effet d’une double peine.

Spectateur…

Depuis trois semaines, donc, Lens ne joue plus. Il n’est que spectateur des matchs des autres, ce qui permet d’ailleurs de constater qu’avec deux rencontres en retard, il se tient encore très bien en milieu de tableau grâce à ses 13 points. Et, surtout, il ne s’entraîne à peu près convenablement que depuis cette semaine, depuis la sortie d’isolement des onze joueurs et des huit membres du staff qui ont été touchés.

La période n’a pas été difficile, elle a donc été très difficile, confirme Franck Haise, qui a lui-même fait connaissance avec le virus et a rappelé, vendredi, après avoir indiqué que tout le monde cherchait à retrouver de l’énergie, que « la santé était plus importante » que tout.

C’est utile de le souligner pour comprendre que côté lensois, le simple fait de revenir au jeu, ce dimanche, face à Reims, peut suffire au bonheur du jour, quand bien même le match ne sera pas une partie de plaisir.

Où en sont les Sang et Or ?

La réception de Reims s’annonce en effet très périlleuse car l’équipe champenoise, européenne en début de saison, est en net regain de forme avec deux victoires de rang à Montpellier (0-4) et contre Strasbourg (2-1). Elle a retrouvé un équilibre, son efficacité, et sera redoutable face à des Sang et Or qui s’appuyaient jusque-là sur l’intensité et un collectif à l’aise dans son système, mais ne savent pas vraiment comment leurs jambes vont répondre dans l’effort et dans la durée, alors que leurs repères sont brouillés.

Leur seule certitude est que l’état d’esprit, lui, est intact, assurent en chœur Franck Haise et Jean-Louis Leca avant ce match où il faudra encore plus de cœur pour compenser. « On a moins de certitudes, mais je n’ai pas de doute sur la volonté de bien faire des joueurs », insiste ainsi l’entraîneur, qui se pose des questions, mais a noté des signes positifs lors des dernières séances.

« Je n’ai aucun doute sur ce qu’on veut mettre en place et l’envie », renchérit le gardien de but. Et porte-parole d’une équipe juste heureuse de retrouver sa place sur le terrain.

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