Après deux matches intenses et accrochés, le RC Lens continue sa marche en avant avec l’espoir de revenir en Ligue 1, quatre ans après l’avoir quittée. Après avoir éliminé le Paris FC (1-1, 5-4 aux t.a.b.), mardi, les Nordistes sont venus à bout de Troyes, troisième de Ligue 2 cette saison, vendredi soir. Le rêve des supporters lensois, encore impeccables dans leur soutien, n’a jamais été aussi près de se réaliser. Lens va se mesurer au 18e de Ligue 1 (match aller le jeudi 30 mai, retour le dimanche 2 juin).
Comme face au PFC, mardi, les Lensois ont attaqué cette deuxième manche des prébarrages avec agressivité et concentration. Dans un schéma tactique utilisé quinze minutes sur toute la saison, en 5-3-2, les joueurs de Philippe Montanier sont parfaitement rentrés dans la partie : portés par un pressing haut et efficace sur la défense troyenne, ils ont rapidement ouvert le score à la suite d’une tête de Yannick Gomis sur un coup franc de Jean-Ricner Bellegarde (1-0, 3e).
Toute la première période sera à l’image de cette entame avec des Lensois compacts, bien organisés, et des Troyens amorphes, parfois même fébriles à la remontée du ballon, peut-être inhibés par l’enjeu. Jusqu’à cette course de Bryan Mbeumo, déstabilisé par Arial Mendy, provoquant un penalty transformé par Bryan Pelé et l’expulsion du gardien lensois, Jean-Louis Leca, auteur de propos indélicats envers l’arbitre (1-1, 40e).
Deux balles de match pour Fortuné
Troyes ne dominait pourtant pas plus son sujet en supériorité numérique. Une seule tentative était à noter pour l’ESTAC, oeuvre de Rayan Raveloson (63e), alors que Lens faisait trembler le stade de l’Aube par l’intermédiaire de Thierry Ambrose (55e) et El Hadji Ba (65e). Un moment de flottement s’installait quand l’arbitre du match, Jérôme Brisard, visiblement en perte de contrôle, se faisait un peu piéger par l’exagération de Guillaume Gillet sur une faute de Christopher Martins-Pereira. Il sortait le rouge, le huitième carton à ce moment d’une partie engagée mais sans animosité (68e).
À dix contre dix, c’était reparti pour une nouvelle prolongation que Kévin Fortuné aurait pu empêcher, seul face au but vide, alors que le gardien lensois Jérémy Vachoux et son défenseur Mehdi Tahat, tous deux au sol, s’étaient télescopés (85e). Ce même Fortuné qui perdait son duel devant Vachoux (96e) et manquait encore de peu le cadre (101e).
Incapables de faire la décision, le ballon leur brûlant souvent les pieds, les Troyens se faisaient piéger sur un centre de Mendy, repris de la tête par Simon Banza (1-2, 108e) au premier poteau. Exactement la même action qui avait permis aux Lensois, à dix contre onze, de battre Clermont (1-0) lors de la 36e journée, un match considéré comme le symbole du renouveau sang-et-or.
Les 2 600 supporters artésiens pouvaient faire éclater leur joie. Lens, cinquième au classement, victorieux de ses deux prébarrages, sera le représentant de la Ligue 2 face au 18e de Ligue 1. Première manche jeudi prochain (21 heures) dans un stade Bollaert-Delelis annoncé plein à craquer et certainement en fusion.
publié le 24 mai 2019 à 20h34 mis à jour le 24 mai 2019 à 23h48