Lens sera-t-il en capacité, ou contraint, de se présenter sur la pelouse du stade Vélodrome ce vendredi? À 48 heures du coup d’envoi, le club artésien, qui compte déjà un match en retard après le report de la rencontre face à Nantes dimanche dernier, est dans l’incapacité de répondre à cette interrogation, qui le plonge un peu plus dans le tourment alors que son effectif est décimé. À l’heure qu’il est, le Racing a en effet l’assurance de compter au moins 16 absents tout confondu (Covid-19, suspendus et blessés) à Marseille, soit la moitié de son effectif ce qui est vertigineux.
L’embarras de la LFP
Mais, à 48 heures du match, Lens, qui a déclaré onze joueurs et sept membres du staff positifs au Covid-19 en ce début de semaine, ne sait toujours pas alors il fait comme si. Dans l’attente d’une décision de la Ligue de football professionnel, il fait comme si le match devait avoir lieu a expliqué ce mercredi midi Lilian Nalis, l’entraîneur adjoint du Racing qui comme avant Nantes avait pris le relais de Franck Haise, touché par le virus et à l’isolement chez lui, face aux médias.
Bulle sanitaire oblige à la Gaillette, les micros n’étaient ouverts que par visio-conférence ce midi. Lilian Nalis a indiqué que selon le protocole, les joueurs et le staff avaient de nouveau été testés ce matin. Les résultats sont attendus dans la soirée ou jeudi matin. Et pourraient donc, logiquement, motiver ou accélérer une décision de report de la LFP qui reste l’option la plus probable.
Un report probable mais pas peut-être pas inéluctable, comme on le pensait. La décision qui tarde à venir traduit en effet l’embarras de la LFP face à la problématique des calendriers et la pression des diffuseurs télé. Si le match venait à être reporté, il ne pourrait être reprogrammé qu’en 2021 car le calendrier de l’OM n’offre plus de case libre en 2020. Et Lens de son côté compterait deux matchs en retard dans l’attente de sa séance de rattrapage face à Nantes qui n’est pas encore fixée.
Les jeunes en renfort
Ce mercredi, une grosse dizaine de pros ont donc travaillé à la Gaillette, avec le renfort de cinq jeunes de la N2, trois défenseurs (Cory Sène, Adrien Louveau et Nolan Gillot), un milieu (Boris Enow) et un attaquant (Ansou Sow). « On ne peut pas se focaliser sur tous les aspects de la préparation d’un match. Mais on s’adapte. On essaye de faire le maximum », a rapporté Nalis, en confiant que ce n’était pas évident, ni sur le plan athlétique, ni sur le plan mental. « Les joueurs sont préoccupés et prennent des nouvelles des absents au quotidien. La situation les alerte », a précisé le technicien.
« Mais ça reste des pros. Ils font leur travail », a également insisté le coach, soucieux de montrer que le Racing mettait tout en œuvre pour jouer malgré tout.
Fofana et Sylla bientôt prêts
S’il devait s’aligner au Vélodrome, le Racing pourrait compter sur Gaël Kakuta et Jonathan Clauss, incertains avant Nantes mais désormais tous les deux aptes. Yannick Cahuzac, Jonathan Gradit et Clément Michelin sont tous les trois suspendus.
Concernant les blessés « longue durée », Seko Fofana et Issiaga Sylla, qui participent désormais à une partie de l’entraînement collectif (circuits de passes, etc.), sont proches d’un retour dans le groupe. Il faudra patienter peu plus longtemps pour Ignatius Ganago (cheville), qui a repris la course et met les bouchées double à vélo pour travailler le cardio sans charge.
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