Franck Haise (Lens) : « Pas une fin en soi »

« La joie entrevue à l’entraînement ce vendredi matin, c’est le moteur de ce beau début de saison ?
Les résultats amènent l’ambiance mais l’état d’esprit amène les résultats. Aujourd’hui, c’est encore plus souriant car les derniers résultats et contenus sont bons, mais il faut l’entretenir. Le contenu, c’est le plus important car les résultats, on peut avoir plus ou moins de réussite. C’est ça qu’il faut faire durer. Les principes, mais aussi l’état d’esprit, beaucoup de coeur dans ce que les joueurs mettent. Plus on fera ça, mieux ce sera dans la durée.

« Guy Roux est un sage »

Que pensez-vous de votre adversaire de dimanche, Nîmes ?
Ils pourraient même avoir plus de points qu’ils n’en ont (4). C’est une équipe qui met beaucoup de densité, d’engagement, qui est capable de vite se projeter. On sait qu’on va de nouveau avoir un match costaud. Contre Rennes(2-4), ils ont pris quatre buts mais ils auraient aussi pu en mettre quatre. Cette équipe est capable de se créer beaucoup de situations favorables, met beaucoup de présence devant le but, s’engage sur les centres. Je leur vois beaucoup de qualités.

Que vous inspire le fait d’être une grande surprise de ce début de Championnat ?
On travaille bien avec les joueurs avec l’ensemble le staff depuis des mois, et quand on travaille bien et qu’il y a de la qualité, c’est difficile de dire que c’est une surprise. On espère toujours avoir des résultats. On est heureux d’avoir neuf points. Mais c’est pas une fin en soi, si on se dit au bout de quatre journées c’est top ce qu’on a fait, on s’arrête là… Mon credo, c’est chaque jour un peu plus.

Malgré les résultats, vous avancez prudemment, façon Guy Roux…
On a préparé Nîmes, toute la semaine, après on préparera Saint-Etienne. Je ne tire pas de plan dans trois semaines ou dans deux mois. Guy Roux est un sage, il avait beaucoup d’expérience, et nous, on est promus. Ce qui n’était pas forcément Auxerre à l’époque. Et ça, je ne l’oublie pas.

« Kakuta montre qu’il avait envie de venir »

Que pensez-vous du rôle et des performances de Gaël Kakuta depuis son arrivée ?
C’est tout à fait ce que j’attendais de lui. Je pense qu’il est épanoui, il avait envie de venir et il montre qu’il avait envie. Quand je dis que ce n’est pas le sauveur, c’est que ce n’est pas un joueur seul qui fait les résultats. Mais il a un rôle majeur dans notre début de saison, dans le leadership technique et la compréhension du jeu.

On sent une vraie complicité chez vos joueurs offensifs…
Ça se travaille tous les jours, à partir du moment où on fait une situation, on est dans notre système, les binômes ou trios offensifs changent car il faut qu’ils aient tous des repères, pas seulement les trois titulaires du dernier match. Il y a aussi ce qu’il se passe à l’extérieur, ça les regarde. Mais on le travaille aussi quand on fait du yoga, notamment sur la connaissance des autres. Ils savent où je les attends, dans la rigueur dans le travail mais aussi dans le plaisir.

Avez-vous créé votre équipe autour de Kakuta ?
C’est plus un système qui était déjà en place qui a fait qu’on est allé chercher Gaël. On avait déjà des joueurs de qualité à ce poste mais vu que c’est un poste très particulier dans notre animation, on a pensé qu’il nous fallait quelqu’un comme lui.

Avec l’absence de Clément Michelin, Jonathan Clauss est votre seul spécialiste à droite et il a eu des problèmes en ce début de saison…
C’est le seul mais comme j’ai beaucoup de joueurs polyvalents, j’ai quand même d’autres solutions pour commencer le match ou pour le terminer. On va se débrouiller. »

publié le 25 septembre 2020 à 14h01

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