Présent en conférence de presse ce vendredi, le gardien lensois Rudy Riou a évoqué la rencontre de Ligue 2 face à Metz :
Les supporters lensois ne se déplaceront pas ce samedi pour les raisons que l’on sait. En avez-vous parlé entre joueurs ?
On a eu une discussion, ce matin, avec le coach. Il nous a tenu au courant. Je pense que le président s’est longuement entretenu sur ce sujet avant moi. Il est évident que l’on aurait préféré avoir le soutien de nos supporters mais la décision a été prise, et on ne peut revenir dessus. On va essayer de donner le meilleur de nous-mêmes là-bas, et notamment pour eux car on sait qu’ils seront derrière leur télévision à nous suivre ardemment, comme ils le font depuis le début de saison.
Est-ce que Lens a plus la pression que Metz sur ce match ?
Oui, dans la mesure où l’on n’a que quatre points d’avance sur le quatrième. Eux en ont dix. Mais, selon les résultats de ce soir et leur résultat de demain, ils peuvent quasiment assurer leur montée. On va donc dire que, sur le plan comptable, on a sûrement plus la pression. Mais, ce samedi, nous, nous n’avons rien à perdre : on rencontre une équipe qui est invaincue à domicile. Le dernier match qu’ils ont perdu à Saint-Symphorien, c’était en mai 2013. Donc, voilà : on ne sera là que pour créer l’exploit !
Est-il facile de passer ainsi du banc au terrain ? Comment vis-tu cela ?
Quand on fait appel à moi, j’essaie de donner le maximum. Concernant le match de Tours, il est évident qu’en première mi-temps, j’ai eu besoin de reprendre des repères. Cela allait mieux en deuxième période. Et j’espère que cela ira encore mieux demain.
Malgré l’âge, y a t-il quand même une appréhension sur les premiers ballons ?
Quel que soit l’âge et la carrière que l’on a derrière soi, à chaque match, il y a toujours une petite appréhension. Si quelqu’un rentre sur le terrain sans aucune appréhension, je pense que ce n’est pas bon signe.
Dans le vestiaire, avez-vous parlé avec le coach, cette semaine, de vos entames de match difficiles ?
Si le coach nous en a parlé ? Je vous le laisse deviner [sourire]… La réponse est bien sûr oui. On se tire des balles dans le pied à chaque fois. On a l’occasion de s’offrir un matelas confortable au classement, et on ne le fait pas. On est obligés à chaque fois de courir après le score. On dit que l’on a du caractère parce qu’on parvient à revenir. Mais le caractère, il faut qu’on l’affirme d’entrée !… Et demain, il faudra que l’on ait une super entame parce que si l’on est pas dans le match, on va se faire marcher dessus.
Enfin, comment cela se passe le travail avec un jeune gardien comme Alphonse Areola ?
C’est un garçon qui a la tête sur les épaules, et qui, sur le terrain, démontre toutes ses qualités. Il n’y a donc pas de souci : il est à l’écoute de Jean-Claude [Nadon]. Il fait la saison qu’il faut, et la cohabitation se passe très bien. On rigole à l’entraînement. Aujourd’hui, avec aussi Samuel Atrous, il y a un groupe de gardiens qui vivent bien ensemble. C’est de bon augure pour la suite de la saison.