Lens va au charbon et procure de l’émotion

Du coeur, de la détermination et de la qualité, Lens a livré contre Guingamp son meilleur match de la saison. Une partition quasi-parfaite à laquelle il n’aura manqué que la victoire pour asseoir totalement le Racing dans les hautes sphères de l’antichambre. Mais malgré ce contre-temps mathématique, la production des Sang et Or offre de belles perspectives d’avenir. (Photos rclensois.fr)

Démont a livré un match plein.
Démont a livré un match plein.

En Ligue des Champions ou en Ligue 1. Dans un stade flambant neuf et plein, le vrai spectacle offert par le Losc par un temps s’est délocalisé à quelques kilomètres de là, au stade Bollaert. Il ne s’agit pas d’un avis personnel, mais ceux de la grande majorité des personnes croisées, ici et là, hier soir. Professionnels ou simples observateurs. Après des années à constater l’inverse, inutile de préciser que cette petite parenthèse redonne du baume au coeur à un peuple artésien en constante dépression. Un moment d’euphorie où l’envie de crier sa fierté d’être lensois n’est plus honteuse. Une fierté de constater une équipe de guerrier. Une fierté de voir assis, sur le banc face à la Marek, un homme au coeur débordant de sang et d’or. Le jeu a changé, la mentalité a évolué, la pâte siko continue de s’imprimer. Les « Sikora, Sikora, Sikora » du kop peu avant la traditionnelle lensoise confirmaient une côte d’amour au summum. Des tribunes chauffées à bloc pendant que onze sang et or enfilaient leur bleu de chauffe. « Le coach voulait qu’on les presse haut. On a essayé de se projeter vite vers l’avant et essayer de les pousser à la faute », déclarait Yoann Touzghar. Oui, la rencontre s’annonçait sous les meilleurs auspices. Oui, Guingamp allait exploser en vol. La peur de s’enfoncer davantage a disparu, l’espoir de viser plus haut prédomine.

Yahia s'est montré omniprésent dans la surface adverse.
Yahia s’est montré omniprésent dans la surface adverse.

Un bloc qui tire dans le même sens

Hier soir, la progression dans le jeu visible depuis deux mois a franchi un incontestable pallier. Constant dans leurs efforts, les joueurs d’Eric Sikora ont terminé sur les rotules, preuve d’une incroyable débauche d’énergie. Pendant près de 80 minutes, ils n’ont pas ménagé leurs efforts en alternant construction et percussion. En forçant le passage à droite et à gauche. Nomenjanahary a une nouvelle fois séduit, même si l’on regrettera son manque de précision dans le dernier geste ainsi que sa perte de balle amenant l’ouverture du score guingampaise. Touzghar a exposé sa capacité à scorer de la tête et a constamment harcelé l’arrière-garde bretonne. De quoi réduire sensiblement le temps de jeu de David Pollet. Derrière, Démont a retrouvé ses jambes de vingt ans et Yahia a passé plus de temps dans la surface de Samassa que dans la sienne. Une marque de domination de tous les instants, que vient corroborer cette statistique à la mi-temps : 63% de possession de balle pour le Racing. Loin d’être stérile, la poussée lensoise n’a simplement pas récolté les fruits espérés.

Lens est « dans le vrai »

Le but inscrit par Yoann Touzghar a permis aux Lensois de ne pas douter.
Le but inscrit par Yoann Touzghar a permis aux Lensois de ne pas douter.

Trois nouveaux points qui auraient porté le total à 29 et conforté le RC Lens avant un dangereux déplacement à Istres. Dans ce partage des points, le compte mathématique a vite été occulté. Même si Sikora l’a souligné :  « La série d’invincibilité continue mais nous restons sur deux nuls, cela nous freine un peu. » Un frein sur le plan comptable, une vitesse enfin passée à Bollaert. Caen et Guingamp, deux équipes du top 4 venues rivaliser avec le Racing sur ses terres en un mois. Deux prestations différentes. La première avait calmé les ardeurs lensoises en imposant son style et sa maîtrise. La seconde a rompu mais n’a pas craqué. « On est dans le vrai. » Oui Eric. Match après match, son équipe expose ses qualités au grand jour. De l’abnégation et de la solidarité à Tours, du jeu et de l’allant offensif contre Guingamp. Du spectacle comme celui-ci, Bollaert en redemande, Bollaert n’est pas rassasié, loin s’en faut. Pour vibrer encore et toiser le podium, la victoire à Istres semble impérative. Atteindre l’objectif des 30 points et être, quoi qu’il arrive, à 4 petites unités de la troisième place. Presque comme l’an dernier début décembre, mais question dynamique et jeu proposé, l’espoir est cette fois bien réel.

Laurent Mazure – lmazure@rclensois.fr

Les notes : Riou (5), Baal (5), Coeff (6), Yahia (6), Démont (7), Le Moigne (6), Valdivia (6), Sow (6), Nomenjanahary (7), N’Diaye (6), Touzghar (7).

8 commentaires

  1. #49084 rafael59 29 -

    y’a faute sur touzghar dans la surface quand le gardien fait un arrêt de handball ! le défenseur le prend des deux pieds et ne touche pas le ballon qui était déjà prêt à être frappé par Baal il me semble ! y’avait bien un péno pour lens lundi soir :!

    1. #49085 Cocopitel 19 -

      Oui c’est bien ce que je pensais ! Je suis pas le seul à avoir vu ça ! Pourtant les commentateurs ont rien dit dessus… C’était flagrant !

  2. #49073 lensois05 42 -

    Je trouves que pour certain les notes sont sévères.

  3. #49070 Cocopitel 19 -

    Très bon match certes , mais il manque encore un buteur sang et or…

  4. #49065 gilou 19 -

    Dite nous ceux qui ont vu les ralentis , sur eurosport , y’a t-il péno pour Lens ou pas ? car y’a 2-3 fautes hier qui nous ont fait douter dans les tribunes

    1. #49068 jonss 2 -

      gilou nn il na pas peno car c le do du joueur ai pas le bras

  5. #49061 gevain26 68 -

    Euh à la trève l’année dernière nous étions à 4 points du podium ??????

    1. #49062 laurentm 391 -

      6 points début décembre ;)

Les commentaires sont fermés.

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