Le Racing Club de Lens et l’AS Monaco ont quittés à Bollaert samedi soir avec un match nul (2-2). Voici les principales infos à retenir de ce match:
DES MONÉGASQUES ULTRARÉALISTES
Si le RC Lens peut se satisfaire en partie d’avoir remonté deux buts de retard samedi, il y a bien des regrets à avoir au vu de l’emprise qu’ont eu les hommes de Jean-Guy Wallemme sur leurs adversaires du soir. Mais le réalisme fuyait les Sang et Or alors que les Monégasques ont réussi à marquer sur leurs deux uniques frappes cadrées du match. Deux frappes qui sont rentrées à l’aide des montants. Du coup, Vedran Runje n’aura pas réalisé le moindre arrêt au cours de la rencontre.
PREMIÈRE MI-TEMPS DIFFICILE
Pourtant bien en jambe en début de match et se créant quelques situations dangereuses, les joueurs lensois se sont fait surprendre sur la deuxième incursion monégasque du match (19e). Le missile de Niculae a refroidi les onze joueurs lensois en même temps que Bollaert. Le RCL a par la suite subi le jeu jusqu’à la pause. Après trois matches de championnat, Lens n’a toujours pas marqué en première période. Comme face à Nancy, les Sang et Or sont rentrés au vestiaire en étant menés 1-0.
COACHING À LA WALLEMME
Efficace lors des deux premières journées, on peut à nouveau dire que le coaching de l’entraineur lensois a été payant contre Monaco. Si David Pollet a manqué de peu de fêter son anniversaire en trompant Ruffier sur l’un de ses rares ballons exploitables, Steeven Joseph-Monrose et Razak Boukari ont causé bien des problèmes en étirant la défense monégasque. Le coaching de Jean-Guy Wallemme est en tout cas très clair. Pollet et Joseph-Monrose, auteurs chacun d’un doublé ces deux dernières semaines avec la réserve, sont récompensés en ayant du temps de jeu chez les pros. En plus de ces deux joueurs, deux autres purs produits de la Gaillette ont démarré le match: Serge Aurier et Kevin Monnet-Paquet auxquels on peut rajouter Adil Hermach qui a terminé sa formation à Lens.
CHANGEMENT DE SYSTÈME
Après un premier match contre Nancy où le RC Lens avait eu beaucoup de difficultés, on pensait que le système en 4-4-2 en losange serait laissé au placard un bon moment. Mais Jean-Guy Wallemme l’a ressorti en fin de match samedi lorsque Steeven Joseph-Monrose a remplacé Serge Aurier. Cette fois-ci, le nouveau dispositif s’est avéré efficace ; le RC Lens se créant une multitude d’occasions face à des Monégasques dépassés dans le dernier quart d’heure de la partie. Les Sang et Or ont frappé pas moins de douze fois au but dans le dernier quart d’heure.
VINGT MINUTES DE FOLIE
C’est lorsque l’AS Monaco pensait avoir fait le plus dur en doublant la mise par Aubameyang que le RCL s’est mis à passer la vitesse supérieure. La réaction lensoise fut sensationnelle. L’essentiel des vingt dernières minutes se sont déroulées dans le camp monégasque. Les Sang et Or se sont créés une foule d’occasions avec deux concrétisations à la clé. C’est même dommage que les joueurs artésiens ne soient pas parvenus à remporter une victoire méritée.
DES MONÉGASQUES FATIGUÉS
Les joueurs de la principauté ont bien aidé leurs homologues lensois à prendre le contrôle en fin de match en reculant de plus en plus bas au fil de la rencontre. Acculés dans leurs trente derniers mètres, ils sont apparus quelque peu usé après avoir jouer un match quatre jours plus tôt face à Montpellier. Le peu de profondeur de banc a obligé Guy Lacombe à faire jouer quasiment la même équipe que mardi et à ne procéder qu’à un seul changement samedi soir. Comme Arles-Avignon la semaine dernière, Monaco semblait être bon à prendre pour le Racing en ce début de saison. Dommage que les trois points ne soient pas au rendez-vous.
LE DOUZIÈME HOMME
Après avoir respecté une minute de silence en l’hommage de la maman de Michel Ettorre et salué le triple médaillé des récents Championnats d’Europe d’athlétisme Martial M’Bandjock, les 32 905 spectateurs ont parfaitement joué leur rôle de douzième homme samedi. À l’image du match, le public lensois a mis du temps à s’emballer. Mais une fois lancé, il ne s’est plus arrêté donnant notamment le rythme à suivre en fin de match. L’ambiance surchauffée a transcendé les acteurs lensois et a été primordiale dans le retour des hommes de Jean-Guy Wallemme.
DES STATISTIQUES À SENS UNIQUE
Au regard des stats du match, on se demande vraiment comment cela est possible que Lens n’ait pas battu Monaco. Les Sang et Or ont frappés 25 fois au but de Ruffier contre 6 pauvres tirs monégasques. Les centres ont également afflué dans la surfaces des joueurs du Rocher. Les coéquipiers de Roudet (14 à lui seul) ont effectués pas moins de 40 centres au cours des 90 minutes contres seulement 8 pour les Rouge et Blanc. Quant aux corners, les Monégasques ne s’en sont pas procurés un seul contre sept aux joueurs locaux.
M. DUHAMEL TOUJOURS AUSSI APPRÉCIÉ
Déjà hué par une partie des supporters lensois lors de l’échauffement, Laurent Duhamel n’aura pas passé une soirée des plus tranquilles lors de ce Lens-Monaco. Celui qui avait sifflé un penalty au PSG contre Lens en finale de la Coupe de la Ligue il y a deux ans aurait notamment pu sortir un deuxième carton jaune à N’Koulou en fin de match. Jean-Guy Wallemme aurait également aimé le voir désigner le point de penalty lorsque Hansson poussait Eduardo en sortie en lui tenant le maillot. Le coach artésien n’a pas apprécié non plus le carton infligé à Eric Chelle alors que les Lensois auront été irréprochable dans la discipline (3 fautes seulement) tout au long du match.
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