Dans un excellent papier de France Football, Gervais Martel répond aux anciens joueurs du Racing Club de Lens. Il évoque ses 20 années de présidence et l’avenir. Extraits.
La plus grande émotion
"Quand on a éliminé Kaiserslautern en UEFA, l’année où l’on atteint les demi-finales (en 200). On avait perdu chez eux (1-3) et on va les taper là-bas (4-1). […] On était dans les choux en championnat, Leclerq venait de démissionner. j’avais parlé aux joueurs, je leur avais dit qu’on allait créer l’exploit. Ils avaient sorti un match… Job marque un triplé ! Les Allemands nous avaient pris de haut. […] C’est ça mon meilleur souvenir, avant même le titre"
L’équipe type de la présidence
"Dans le but Warmuz. A gauche, Lachor. Wallemme et hilton en défense centrale. Au milieu, Foé, Zinai, Smicer. Allez, je vais en rajouter un, tant pis si Leclercq gueule : Seydou Keita. En attaque, Roger Boli et Dindnane. Sur le banc, je ne sais pas. Ah ! si, Olivier Dacourt.
Un club structuré mais qui descend en Ligue 2
"C’est le sport. On peut avoir tout prévu, être bon depuis plusieurs saisons, c’est toujours le terrain qui donne le verdict. heureusement d’ailleurs. […]On a peut être été maladroit ou mauvais, mais on ne peut pas dire que les mecs ne se sont pas défoncés. Ils ont mouillé le maillot. Je ne peux pas leur enlever ça".
Remonter en Ligue 1 et concurrencer l’OL, l’OM et Bordeaux
"Si on remonte en Ligue 1, ce n’est pas pour être complètement dingue et dire qu’on va jouer le titre. Il ne faut pas annoncer n’importe quoi mais cela ne veut pas dire qu’on va jouer la 15e place. On ne peut pas jouer petit bras à Lens. Faisons du mieux possible le plus rapidement possible".
Lens et l’Afrique, une histoire d’amour qui se termine
"Je ne veux pas renouer avec cette tradition. Roger Boli n’a qu’à bouger la date de la CAN. Il y a quatre ans, on a dû aller au Vélodrome sans 8 joueurs. Je continuerai à prendre des joueurs africains, je les adore, mais à dose homéopathique. La Coupe d’Afrique, c’est trop emmerdant. Les mecs ne pensent qu’à ça à partir de décembre. Pour peu qu’ils aillent au bout, tu les retrouves en mars avec un chapeau pointu et des souvenirs plein la tête. Franchement, c’est injouable".
Une retraite programmée ?
"Je ne me projette pas comme cela. je ne peux pas répondre. Même si on gagne un autre titre, je reste. Seul un événement extrasportif pourrait me faire quitter ce poste, donc, je ne préfère pas y penser".