Lens, spécialiste du débreak

Le mental est une chose. Jouer avec lui en est une autre. Qui s’y frotte s’y pique. Le Racing aime prendre des risques. Une tendance masochiste qui devient usante à la longue.   Contre Sedan, Lens est revenu à hauteur sur le fil. Mais a encore concédé le break d’entrée et annihilié ses chances de victoire. 

0-1, 30-40. Balle de break pour Sedan. La première sera la bonne pour Diallo. L’attaquant sedanais prend à contre-pied Rudy Riou. Etre mené 2-0, une bien mauvaise habitude pour Lens. En quatre mois et treize matchs, c’est la sixième fois que les coéquipiers d’Alexandre Coeff courent après deux buts de retard. Coeff, c’est justement lui qui harangue les siens. Les poings serrés et les « Allez, Allez » prononcés, il sait que sa formation est alors dans sa posture préférentielle. Celle du chasseur. Au service, Touzghar donne le ton de la réaction artésienne. D’un magnifique passing en bout de course, il remet en selle son onze et fait bondir les supporters. Une tendance trop souvent constatée dernièrement.

Ajustement du matériel

A Istres et Le Havre, les Sang et Or avaient fini par débreaker pour repartir dos-à-dos. Contre Châteauroux, les joueurs d’Eric Sikora avaient su conclure après leur remontée. Mais cela n’a pas toujours était le cas. Embourbé dans un faux rythme orchestré par l’adversaire, Lens n’a pu faire le coup à chaque fois. Dijon ou Monaco en sont les deux exemples. Contre Sedan vendredi, l’on a bien cru ne jamais pouvoir raccrocher au tableau d’affichage. Emprunté dans son jeu, Lens laissait échapper des coups habituellement dans ses cordes. L’équilibre n’était pas le bon. Alors, Eric Sikora changeait sa raquette. La tension était à son maximum. L’agressivité allait-elle payer ? La jeunesse pouvait-elle forcer le destin et empêcher une seconde désillusion après Clermont ? Perdre contre le 19e, à domicile, après le revers chez la pire équipe à la maison aurait fait tâche. Dans ce cas, l’erreur arrive bien souvent chez l’équipe sous pression, la moins expérimentée.

Fausse balle de match

1-2, 40-30. Balle de débreak pour Touzghar. Elle ressemble à une balle de match mais n’offre qu’un point. Un de plus pour un club qui n’avance plus des masses. Le Racing tire la langue pour accrocher tant bien que mal les 43 points demandés. Touzghar est heureusement en forme et vient d’amasser à lui seul les 4 derniers points de son équipe. Bien peu quand on regarde les deux prochaines semaines… Caen et Nîmes. Bordeaux, match de gala, récompensera un stade qui, vendredi soir, n’a pas réellement chaviré. La faute à un jeu stéréotypé qui ne surprend plus. Et à une faiblesse en fond de court qui douche match après match les bonnes intentions du Racing Club de Lens.

Laurent Mazure
(Twitter : @laurentmazure)

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3 commentaires

  1. #51385 flams62300 39 -

    Le jeu est presque inexistant depuis 3-4 matchs, dans l’ensemble les joueurs sont à coté de la plaque. Certains joueurs sur qui nous avions espoir depuis l’arrivé de Sikora deviennent des déceptions et deviendront des boulets comme le RCL a l’habitude de recruter.
    L’expérience des anciens ne suffit plus pour encadrer les jeunes à ce niveau la. Les résultats ne sont finalement pas meilleur qu’avec JLG que je ne défend en aucun cas. Par contre il faut reconnaitre que sans l’arrivé de Sikora l’équipe serait peut-être à la place d’Ajaccio en ce moment donc faut aussi relativiser la chose.
    J’espère juste que les joueurs justifient ce manque de combativité et d’implication par le simple fait de penser au match du 1/4 de finale. Si ce n’est pas le cas, et on risque de s’en rendre compte face à Caen, et bien c’est triste pour les 42000 spectateurs qui assisterons sans doute à une débâcle.

  2. #51383 blandiacum 61 -

    L’équipe semble usée, épuisée, difficile dans ces conditions de faire une perf, je crains contre Caen et Bordeaux!!!!!

  3. #51377 DEBETHUNE 55 -

    Bien dit,

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