Lens se déplaçait à Nîmes avec l’objectif de ramener un succès. Pas simple puisque les Nîmois restaient sur trois victoires de rang à domicile. Mais grâce à des réalisations de Nomenjanahary et de Valdivia, le Racing repart du Gard avec les trois points.
Maîtriser son sujet n’est pas forcément gage de réussite au tableau d’affichage. Nîmes et Lens ont tour à tour connu le même sort. Celui d’une totale domination pour finalement se voir mener, se voir rejoindre. La domination nîmoise était outrageuse, comme pour accueillir chaleureusement une formation du Racing qui restait sur cinq matchs sans défaite. A droite, à gauche, sur coup-franc ou corner, les Crocodiles occupaient la moitié de terrain artésienne. Un quart d’heure de siège sans pour autant inquiéter Rudy Riou. Et puis le trou. Un coup derrière la tête porté par Nomenjanahary. Sur un centre de Zakarya Bergdich, la défense nîmoise ratait son dégagement. Le jeune milieu offensif lensois récupérait le ballon et crucifiait Merville d’un tir à bout portant. 1-0 et la sensation d’avoir fait le plus dur. Contenir une vaillante équipe gardoise et venir planter un pion important afin de récupérer les points lâchés contre Caen. Et si Lens se créait quelques occasions de doubler la mise, notamment par l’intermédiaire de Yahia (23e) ou de N’Diaye (36e), le score ne bougeait plus jusqu’à l’heure de jeu. Un moment où les hommes d’Eric Sikora avaient posé la main sur le déroulement de la partie. Un contrôle total depuis le retour des vestiaires qui ne prédestinait pas à un tout autre scénario qu’à un succès. Trois points qui n’ont pourtant pas été le fruit d’un long fleuve tranquille.
Valdivia, attaquant de luxe
Sur un contre, Seydou Koné venait réchauffer des Costières qui commençaient à trouver le temps long. En deux temps, l’attaquant nîmois venait égaliser et remettre un coup de fouet sur le derrière des artésiens. Une réaction qui a du se faire attendre. Mais comme à Sedan, elle est arrivée du pied gauche magique de Valdivia. Trois nouveaux points récoltés qui sont le fruit d’un coup de patte du numéro 18 artésien. L’ancien sedanais, à l’entrée de la surface de Merville, croisait son tir. Le ballon venait se loger dans les petits filets (75e) des cages adverses. Quelques instants plus tard, David Pollet avait la balle du K-O mais sa frappe venait s’écraser sur la barre transversale ! Les belles paroles ne changeaient plus, mais la souffrance dans les derniers instants de la rencontre étaient réelles. Les assauts sur le but de Riou s’intensifiaient, les frappes se succédaient, mais le score ne voulait plus bouger. Les mains du portier lensois, les jambes et pieds de ses dix coéquipiers empêchaient le cuir d’atteindre son but ultime, les filets de la cage artésienne. Nîmes chute chez lui et Lens, avec les crocs, continue sa formidable série. Une quatrième victoire en six rencontres pour une septième place au classement. Le retour dans l’Artois devrait paraître moins long. Place à Laval pour définitivement tirer un trait sur le mot « maintien » ? Et pour pourquoi pas commencer à rêver d’un podium aujourd’hui accessible…
Laurent Mazure
Clairement le genre de match qu’on aurait jamais gagné il y’a plusieurs mois (et sûrement aussi qu’on aurait fait entrer un défenseur et deux milieu défensif pour tenir le nul). J’ai l’impression que les joueurs ont moins peur, se portent vers l’avant en ayant moins de crainte, et du coup je les sent beaucoup plus sereins. J’espère que tout ça va continuer :) Après je sais pas si le club est déjà prêt à monter en Ligue 1, mais ça me ferait vibrer qu’on soit à portée du podium jusqu’à la fin de la saison !
Le maintien d’abord, le reste il f