Martel : «Assumer mon rôle»

Après la conférence de presse ultra-furtive donnée hier par Jean-Pierre Papin, Gervais Martel s’est longuement exprimé ce vendredi sur la situation de son club, prenant ses responsabilités, reconnaissant ses erreurs, et même bien plus parfois alors que tout ne peut pas lui être reproché. Qu’il y ait descente ou pas, le sémillant président du RC Lens compte en tout cas fortement reprendre en main son club dans les semaines qui viennent après avoir peut-être parfois trop délégué et fait confiance ou fréquenté les instances, à Paris ou ailleurs. Mots choisis.

Gervais Martel, Lens saura demain soir s’il évolue la saison prochaine en Ligue 1 ou en Ligue 2…
J’aurais préféré d’autres conditions, avec une grande fête à Bollaert. Mais on va vivre une grande soirée comme on les aime, avec du suspense et on assumera ce qui se passera samedi soir et après. Je suis évidemment consterné par notre position. Le club est ma deuxième famille. Je me dois de faire face à des difficultés, assumer mon rôle.

Le suspense est total…
Ceux qui ont dit que cela se jouerait lors du dernier match ont raison. Toute notre énergie est sur le match de samedi. On pourrait dire que l’on ne mérite pas cela, qu’il y a eu beaucoup de concours de circonstances cette saison. On a beau répéter qu’on ne mérite pas d’être là, les gens disent que ça va aller. Il n’y a pas d’autre alternative. Je n’aurai pas peur à Bollaert, demain. Tout le monde fera tout pour faire un résultat. Cette journée est compliquée car les équipes avec lesquelles nous sommes (NDLR : Paris et Toulouse) ont des matchs plus jouables que nous. C’est le football.

Quid en cas de descente ?
Si on ne grimpe pas le mur, on fera face à nos responsabilités. Il n’y a pas de plan B ni de plan C. Il est prévu qu’on travaille de toute façon dès lundi avec l’ensemble de mes collaborateurs, et ce avec beaucoup de sérénité, de joie ou de tristesse s’il y en a. Bien sûr, pour le moment, la préparation de la saison prochaine n’a pas pu être vraiment entamée en raison de la situation du club.

Quel va être votre discours à l’attention des joueurs ?
Je ne vais avoir trop de mots à leur dire. C’est leur boulot, leur métier, ils sont concernés par leur maintien, leur engagement personnel. Ce qui est important, c’est d’abord de jouer. On connaît les ingrédients du film, on ne connaît pas encore le coupable. Il faut jouer libéré. Il y a une attente forte mais elle ne doit pas dépasser le cadre du jeu. On sait qu’on a les qualités pour faire face aux Girondins. On a été capables de le faire sur un certain nombre de matchs. C’est le dernier match, il n’y a pas de session rattrapage mais, derrière, Bollaert sera là.

Savez-vous qui entraînera Lens la saison prochaine ?
Il n’y a aucune décision de prise sur les entraîneurs. C’est un métier très compliqué, on le sait tous. Quels sont les entraîneurs qui n’ont pas été en difficulté à un moment donné de leur carrière ? Il n’y en a pas légion. On a convenu avec Daniel Leclercq et Jean-Pierre Papin de porter toute notre énergie sur le maintien. On aura ensuite le temps d’analyser et réfléchir. Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui.
Recueilli par Olivier Maillard, à la Gaillette, à Avion

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