Les deux semaines de trêve internationale ont permis aux joueurs lensois de souffler. Mais le retour à la compétition, dimanche dernier face à Rennes, fut contrasté. Jean-Guy Wallemme et sa troupe avaient coché ce match comme la révolte attendue d’une équipe qui n’avait toujours pas gagnée à domicile. Mais pourtant, les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge, ne reflettant aucune lueur d’espoir d’un renouveau à Lens. Il le faudra pourtant, obligatoirement samedi contre Nice.
Une performance encourageante
Et s’il satisfait globalement les acteurs des deux formations, ce match nul face à Rennes ne rassure pas vraiment les supporters lensois. Les réactions au sortir de Bollaërt dimanche étaient mitigées, entre ceux qui pensent qu’il représente un bon signe pour la suite, et ceux qui pensent que le Racing a encore laissé filer deux points importants dans la course au maintien. Car si Lens n’a pas encaissé de but pour la deuxième fois de la saison, et la première fois à Bollaërt, il n’a pas non plus trouvé le chemin des filets. Maoulida et Boukari auraient pu porter le score à 1-0, si leur tentative n’avait pas échoué. Notons que ces deux occasions franches ont toutes les deux été amorcées par Kanga Akalé, qui venait de rentrer en jeu. Les cages de Vedran Runje inviolées, cela fait un grand bol d’air pour la défense lensoise, très critiquée ces derniers temps. Faut-il rappeler encore que le Stade Rennais évoluait sans attaquant véritable, et Kembo-Ekotto, placé à la pointe de l’avant-garde bretonne ne s’est jamais réellement mis en évidence, son seul duel face à Runje fut remporté de manière remarquable par le portier croate. Qu’importe, ce Lens là n’a pas encaissé de but et c’est sur ce point qu’il faut s’attarder.
Et si le salut venait du banc ?
Car en effet, la solidarité défensive apparaît à l’heure actuelle comme la première pierre d’un édifice en reconstruction. En ce sens, le match face à Rennes a marqué un nouveau départ dans la saison lensoise. Et s’il n’a pas rassuré devant, le Racing a pu compter sur le renfort des joueurs entrés en cours de jeu. Kanga Akalé, placé sur le banc depuis plusieurs matchs, a livré deux centres qui auraient pu être décisifs en entrant en jeu. Quant à Sidi Keita, qui revenait d’une longue période d’absence qui fait suite à une non adaptation au club lensois, il est à l’origine du carton rouge, c’est vrai, très sévère de Rennes. Enfin, David Pollet, sans faire injure au Mahorais, a semblé apporter plus que Maoulida dans un temps jeu moindre. Maoulida, qui semble traverser une période de doutes à l’image du club lensois, pourrait retrouver le banc, samedi face à Nice. Souvent hors-jeu, coupable de plusieurs fautes évitables, il ne s’est pas mis à son avantage dimanche dernier. La saison dernière lors du passage à vide du club, le retour des bannis Sébastien Roudet et Kanga Akalé avait fait un bien fou à Lens. Ce phénomène pourrait donc se répéter dans les semaines à venir.
Contre Nice, victoire impérative
Face à Nice, la victoire est obligatoire, et les joueurs le savent. Sous la pression du public face à Rennes, ils ne peuvent plus retarder l’échéance d’une première victoire à domicile. Et si par malheur le RCL ne gagne pas samedi, les banderoles affichées dimanche dernier pourraient cette fois s’accompagner de gestes par le public lensois, qui commence véritablement à craindre un retour en enfer dans lequel le club ne se relèverait pas. Avec les pépins physiques, (Marco Ramos dernièrement), l’envie et la hargne des joueurs seront déterminantes pour l’emporter face à un véritable concurrent direct au maintien.
Romain Bucquet