Arnaud Pouille : « On ne veut pas refaire les mêmes erreurs »

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Le directeur général du RC Lens nous a accordé un long entretien dans lequel il évoque les difficultés actuelles du Racing, le mercato d’hiver et la mise en application du plan de sauvegarde de l’emploi.

LENS.
On est reparti sur un cycle de transformation très large, on a changé le staff, on a totalement renouvelé l’effectif.
LA SITUATION SPORTIVE
– Depuis le dernier match à Troyes, Lens n’est plus potentiellement en position de monter (7 e avec 35 points). Est-ce que ça vous inquiète ?
« Inquiet non, pas du tout. On l’a dit souvent, notre début de saison était incroyable avec un groupe si renouvelé. Et il était aussi étonnant que la période qu’on vit actuellement. C’est un groupe soudé qui est en train d’écrire son histoire. Avec de vrais leaders et des jeunes prometteurs. Mais bien sûr que la semaine qui vient est très importante. »
– L’un des cadres du groupe, Guillaume Gillet, nous disait récemment que si Lens n’était pas au moins en position de barragiste en fin de saison, ce serait un échec. Êtes-vous d’accord ?
« Les meilleurs objectifs, c’est ceux que les joueurs se fixent. Si Guillaume dit ça, j’en suis ravi parce que ça veut dire que le groupe veut ça et que c’est en adéquation avec les ambitions du club. On est reparti sur un cycle de transformation très large, on a changé le staff, on a totalement renouvelé l’effectif. Tout cela était une nécessité mais ça prend du temps. »
LE MERCATO
– Philippe Montanier et Éric Roy ont reconnu qu’ils n’étaient pas satisfaits du mercato d’hiver. Comment analysez-vous ce mois de janvier ?
« Sur ce mercato, on a eu des effets d’annonce qui étaient sans doute nécessaires par rapport aux nombreuses blessures rencontrées sur des postes clés (en défense centrale avec Radovanovic et Tahrat). À côté de ça, on a payé pour et on a été vaccinés dans le passé par le fait de prendre un joueur, juste pour en prendre un. On ne veut pas refaire les mêmes erreurs. »
– Le départ de Modibo Sagnan pour la Real Sociedad, c’est une évidence financière ?
« On n’oublie pas qu’on a inscrit dans notre budget une obligation de cession de joueurs à hauteur de 8 millions d’euros. La vente de Modibo nous permet de faire un grand pas vers ce chiffre (le joueur a été vendu un peu plus de 5 millions d’euros et reste à Lens, en prêt, jusqu’à la fin de saison) ».
– Pour Mounir Chouiar, en revanche, l’issue est heureuse d’autant que sa prolongation semblait en très mauvaise voie…
« Il vient tout juste d’avoir 20 ans, on a pu se poser tranquillement avec ses représentants. Et au final, lui qui est originaire de Liévin, il n’avait pas envie de partir comme ça. Il veut aider son club, il veut monter en Ligue 1 avec Lens, c’est la base du projet. Je ne dirais pas que ça a été facile, mais c’est un signe fort pour tous les gens qui bossent au club. »
LE PSE
– Annoncé en octobre, le plan de sauvegarde de l’emploi va entrer dans une phase décisive. Pouvez-vous faire un point sur la situation ?
« Le plan est validé à la fois par l’Inspection du travail et par les délégués du personnel. On passe maintenant à la phase pendant laquelle on envoie les modifications de contrat de travail. Un peu plus d’une vingtaine de personnes doivent se positionner sur ces modifications. Et à partir du 30 mars, les premiers départs interviendront en sachant que l’on supprime un total de 35 postes. »
– Avec un peu de recul, estimez-vous que ce PSE a eu des répercussions sur la situation sportive de l’équipe ?
« Le PSE, on doit l’inclure dans une transformation globale du club. Dire que ça n’a pas eu d’impact sur le champ du sportif, ce serait être aveugle. Après, ce serait trop facile de se dire qu’on perd des matchs à cause de ça. Le PSE n’a pas aidé, c’est évident, mais on l’a dit avant de la lancer : c’est une nécessité pour ne pas mettre en danger le club. On ne le fait pas gaieté de cœur. »***

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