Le Racing Club de Lens vit actuellement une des plus sombres périodes de son Histoire. Dirigeants, joueurs et supporters lensois sont désormais conscients de la gravité de la situation. Le pronostic vital du club étant engagé depuis la défaite face à Sochaux (2-3), l’union sacrée est à présent décrétée en Artois afin de mener le club vers la seule issue viable: le maintien en L1. Tandis que le président Gervais Martel ne cesse de répéter sa détermination et son optimisme indefectible, comment ne pas associer la dramatique situation du club aux nombreuses erreurs commises par les dirigeants lensois au cours des dernières saisons? Dernière en date, le transfert de Razak Boukari vers Rennes. Explications.
Au-delà des choix contestables d’entraîneurs (Guy Roux, Jean-Pierre Papin ou encore Jacques Santini) comme autant d’erreurs de casting, les têtes pensantes du club Sang et Or sont également montrées du doigt sur la gestion de certains joueurs de l’effectif. Sans aborder le problème des onéreux salaires accordés à des joueurs limités, la cellule de recrutement a souvent fait preuve d’incompétence manifeste. Milovanovic, Veselinovic, El-Adoua, Kasraoui sont autant de noms qui résonnent comme des échecs cuisants. Evidemment, il faut aussi considérer l’encadrement de la DNCG depuis 2008, qui a de fait, empêché Lens de recruter. Mais lorsqu’on ne sait se renforcer, il faut tâcher d’au moins conserver ses meilleurs éléments. La vente de Boukari à Rennes cet hiver est en ce sens, une énième erreur de gestion qui pourrait s’avérer bien moins intéressante que les quelques millions d’euros récupérés de la transaction.
Car si le montant du transfert (entre 3,5M et 5M d’euros) semblait juteux cet hiver, les actuelles carences offensives lensoises commencent à soulever l’interrogation de bon nombre de supporters. Etait-ce une si bonne affaire que de se séparer de l’un de ses seuls atouts offensifs pour combler un trou dans les caisses financières? Au fil des semaines, la réponse négative se dessine clairement. Alors que Lens éprouve les pires difficultés à créer une once d’action offensive, Razak Boukari s’éclate sous ses nouvelles couleurs rennaises et enfile les buts comme des perles (5 réalisations en 10 rencontres). Malgré son inconstance et ses faibles statistiques sous les couleurs Sang et Or, Boukari était assurément le seul joueur de l’effectif 2010/2011 capable de débloquer une situation à lui seul. Archétype du joueur moderne, le togolais possède en effet une panoplie offensive impressionnante : jeu de tête performant, résistance physique dans les duels, qualité technique renversante, explosivité et vitesse déconcertantes. Le tout agrémenté d’une puissante frappe de balle, excusez du peu. Majoritairement utilisé sur une aile durant sa période lensoise, Boukari est également capable d’évoluer dans un rôle d’avant-centre qui sciait parfaitement à ses caractéristiques. Déjà décisif en L2, où ses percées dévastatrices avaient permis de sortir Lens de situations mal embarquées (but à Bastia, match face à Strasbourg pour n’en citer que deux), Boukari s’était également distingué en L1 l’année suivante, avec des buts décisifs (à Grenoble, Sochaux, contre Lille etc.) et des déboulés mémorables. Cette saison, il avait inscrit 3 buts avant de bénéficier d’un bon de sortie délivré par Martel, pour « service rendu ».
Actuellement en pleine bourre avec le Stade Rennais, Razak Boukari peut dorénavant se targuer de jouer le titre quand, dans le même temps, ses ex-coéquipiers luttent pour ne pas descendre. Auteur ce week-end de son quatrième but en six journées de Ligue 1, le natif de Lomé fait l’unanimité auprès de son nouveau club: «Il nous a apporté ce petit plus qui nous manquait en début de saison. Il nous fait beaucoup de bien depuis qu’il est là. Je ne suis pas surpris quand je le vois faire ce qu’il fait, car je connaissais déjà ses qualités de joueur avant qu’il ne vienne à Rennes.» souligne le rennais Kana-Biyik. Concernant son départ de Lens, difficile de jeter la pierre à un joueur lassé des fonds de classements quand ses aspirations légitimes riment davantage avec le succès. En revanche, nul ne sait si Gervais Martel a réellement résisté aux sirènes rennaises, au moment de laisser partir son joueur. Si le besoin de liquidités était sans doute important en Janvier, la nécessité de points l’est bien plus aujourd’hui et seul l’avenir nous dira si le président Martel a bien fait de privilégier les finances à la cohérence sportive de l’équipe. Avant de connaître le verdict, c’est sans le vaillant Boukari que les troupes lensoises devront se battre pour survivre.
Charles Pasart
Boukari aurait pu réussir s’il avait été entouré de joueurs compétents et du niveau de L1, il stagnait à Lens, il a bien fait de partir sachant que pour reconstruire une équipe compétitive au Rcl, il faudra deux à trois ans, y a tout une politique de recrutement à revoir, l’encadrement technique à changer et 90% de l’effectif à se débarrsser!!!!
Boukari aurait pu réussir s’il avait été entouré de joueurs compétents et du niveau de L, il stagnait à Lens, il a bien fait de partir sachant que pour reconstruire une équipe compétitive au Rcl, il faudra deux à trois ans, y a tout une politique de recrutement à revoir, l’encadrement technique à changer et 90% de l’effectif à se débarrsser!!!!
On reste dans les habitudes de Lens « VENDRE LES BONS JOUEURS »
Malgré ce qui nous arrive on continu les mêmes erreurs
Au lieu de vendre ceux qui jouent très peu on vends les indispensables Ok il faut de l’argent, mais la gestion d’un club ça ne s’improvise pas et à Lens c’est là que le bas blesse.