Un moteur avec des pistons qui coincent, ça marche beaucoup moins bien, forcément. Ce n’est plus le cas actuellement, et Franck Haise goûte son plaisir de retrouver ses quatre titulaires du poste, opérationnels, en forme et de nouveau efficaces. Ils sont un peu l’âme du jeu lensois. Ils apportent la largeur, la profondeur, le repli. Tout ce qui permet d’animer le jeu et de renverser l’adversaire.
Le technicien lensois l’a aussi confié pendant les périodes où la réussite fuyait son équipe, son système nécessite beaucoup de précision dans les placements, dans le déclenchement des mouvements de pressing ou de contre-pressing. Quand c’est grippé sur les côtés, c’est toute l’équipe qui tousse. Le voilà aujourd’hui avec ses quatre joueurs dispos – ou quasiment (Machado manque encore de rythme de compétition après son opération du ménisque, son dernier match remontant à fin octobre) – et plutôt frais. Ce qui n’a pas souvent été le cas. Jonathan Clauss a disputé 2 015 minutes en L1, le deuxième total lensois. Przemyslaw Frankowski, qui a surtout dépanné à gauche, a vu son temps de jeu baisser ces trois dernières rencontres (18 minutes) mais il n’a pas manqué un match, alors que Massadio Haïdara n’en est qu’à 656 minutes et Deiver Machado à 305.
Le retour de Massadio Haïdara a fait du bien à Lens. PHOTO LUDOVIC MAILLARD – VDNPQR
« J’ai retrouvé mes quatre pistons depuis quelques semaines et ce n’est pas la même chose pour plein de raisons : ça permet d’avoir d’autres possibilités, de la concurrence et une émulation sur les entraînements. « Jo »
(Clauss) a eu un coup de moins bien à un moment mais il fait partie, avec Seko (Fofana), de ceux qui ont eu du temps de jeu très important à un poste où il y a des courses à très haute intensité. Au moment où j’aurais aimé pouvoir le changer un peu plus, l’effectif ne me le permettait pas. « Frankie »
(Frankowski) a eu une période en janvier où on sentait bien qu’il était dans le dur. Je le vois aujourd’hui à l’entraînement, il a retrouvé beaucoup d’allant et je le sens bien. »
Le doute semble avoir quitté les têtes des pistons, comme le confiait Jonathan Clauss à RMC. « J’ai eu une période de doute traduite par de la nervosité, du stress, des pleurs. Je rentrais en me disant :
» Qu’est-ce qui se passe ? Je ne comprends pas. »
Mon entourage m’a fait beaucoup de bien. Aujourd’hui, je pense repartir de plus belle. » Massadio Haïdara a apporté de la stabilité défensive sur le côté gauche au moment où le Racing avait besoin de retrouver de la stabilité. Titulaire depuis trois rencontres, il a pu enchaîner après la CAN et a quasiment doublé son temps de jeu.
Avec deux gauchers à disposition (Haïdara et Machado), Franck Haise espère en même temps rééquilibrer le jeu et donner une animation différente de celle d’un « faux pied » avec Frankowski. « Des gauchers, ça amène une faculté d’avoir des centres différents et de pouvoir contourner, surtout quand on a des blocs renforcés à l’intérieur, parce que « Frankie » avait une tendance à aller à l’intérieur pied droit », note le technicien lensois qui a aussi constaté que les actions du Racing penchaient un peu trop à droite. Deuxième de L1 pour les centres venus de la droite, Lens est 14e pour ceux venant de la gauche. « C’est un différentiel qui est assez important. Il faut aussi réajuster. Donc c’est quand même important d’avoir des vrais pieds, des pieds forts sur chacun des côtés. »
Machado n’a pas eu de chance avec sa blessure, mais j’attends de le revoir. Il avait fait une superbe saison à Toulouse l’année dernière, je ne vois pas pourquoi il n’aurait pas sa chance dans les prochains jours.
J’attends de voir Machado à l’oeuvre. Il n’a pas encore eu beaucoup l’occasion de s’illustrer.
Une saison c’est long tout peu encore arriver
Il est certain qu’entre les blessures et les suspensions, il y a des moments où certains joueurs ne joue pas à leur poste habituel. On l’a encore vu avec Corentin Jean qui rentrait comme piston gauche ou droit.