Tout pour la confiance mais pas trop quand même

Cette saison, le RC Lens figure parmi les équipes les plus séduisantes du championnat. Mais sur ses quatre derniers matchs (L1 et Coupe confondues), il fait le spectacle sans que le résultat soit toujours à son avantage comme il devrait l’être.

La faute à des erreurs défensives récurrentes qui lui ont fait concéder neuf buts (pour neuf buts marqués). Des buts souvent évitables, avec au moins deux encaissés à chaque fois et un dernier épisode très marquant face à Metz (2-2), dimanche dernier.

Piqûres de rappel

Pénalisant, ce manque d’efficacité défensive, qui est un frein pour le nouveau candidat à l’Europe invaincu depuis huit matchs en L1, dit peut-être mal son nom. Le Racing n’est en effet pas sanctionné sur le geste défensif pur et donc son efficacité, mais sur de vraies étourderies offertes à l’adversaire.

Cela relève de la concentration, un aspect du jeu qui est plus que jamais au cœur des préoccupations de Franck Haise. Est-ce un problème de jeunesse et de manque d’expérience ? « C’est difficile de savoir », indique l’entraîneur, qui ne dispose toujours pas de vaccin contre la boulette, mais a tout de même sorti la seringue cette semaine pour des piqûres de rappel à l’ordre.

« Avec tout ce qui se passe autour de l’équipe, comment chacun appréhende ça ? » s’interroge le coach. Il convient que digérer les compliments n’est pas toujours évident. Et que maintenir la concentration sur 95 minutes est très compliqué, tout comme jouer en confiance, ce qu’il demande.

Mais sans excès, ce qu’il réclame aussi. « La confiance, c’est toujours un dosage subtil quand on est joueur. Ce n’est jamais très simple. Il en faut, mais il en faut juste ce qu’il faut. Il n’en faut pas trop, il en faut suffisamment », insiste-t-il.

« Juste équilibre »

Ainsi va son équipe, généreuse et conquérante, en confiance, joueuse et flattée par l’ensemble de la L1, comme l’a encore fait Thierry Laurey, le coach de Strasbourg, ce vendredi, face aux micros, en déclarant se régaler devant les matchs des Lensois.

Avant d’affronter des Alsaciens pas faciles à manœuvrer, ces Lensois-là, qui ont désormais l’habitude d’adversaires cherchant à les endormir pour mieux les contrer, ne sont « pas parfaits », rappelle Seko Fofana, pour qui le jeu appelle l’erreur. Mais ils n’envisagent pas de se renier.

« Même si les joueurs font un peu plus d’erreurs, je les soutiens car je veux une équipe qui prend l’initiative », assure ainsi Franck Haise, qui parle d’un « juste équilibre » à trouver. Et a fait passer ses messages pour que certains fassent preuve de plus de rigueur défensive, sans entamer l’audace ni confiner les ambitions. Avec confiance. Juste ce qu’il faut.

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