«Si on a la tremblote, restons chez nous », prévient Franck Haise avant RC Lens – LOSC

– Franck Haise, avez-vous le sentiment de préparer un derby malgré le manque de public ?

« C’est bien Lens – Lille ? Donc, oui c’est un derby ! Cela fait un an qu’on joue sans public, c’est comme ça… Je préfèrerais avoir du public, c’est une évidence, mais ça reste évidemment un derby. »

– Depuis votre arrivée il y a quatre ans, avez-vous pu ressentir cette rivalité ?

« J’ai eu l’occasion d’en faire avec la réserve et c’est toujours un peu différent. Là il y a une autre dimension. Je suis là pour m’occuper du match et réfléchir à la façon dont on peut poser des problèmes à Lille. La rivalité, je sais qu’elle existe des deux côtés, l’important est qu’elle soit saine. »

– Quel sera votre objectif  ?

« On doit faire le meilleur match possible contre une équipe qui est la plus solide et en tête à trois journées de la fin. En étant leader et en ayant fait presque toute la saison en tête, je pense que ce serait une grosse déception pour eux de ne pas être titrés. »

– Lille pourrait laisser des plumes à Bollaert-Delelis dans la course pour le titre…

« Moi ce que je veux c’est que Lens soit placé le plus haut possible au classement. La semaine dernière, c’était le PSG et on a essayé de leur poser des problèmes même si on a perdu. Cette fois, c’est Lille, et on va essayer de faire le meilleur résultat possible pour être le plus haut possible. »

Arnaud Kalimuendo, ici face au Paris SG, pourrait être une arme intéressante pour les Sang et Or. PHOTO MATTHIEU BOTTE – VDNPQR

« On a fait de beaux cadeaux à nos supporters… »

– L’Europe n’est donc pas un sujet tabou  ?

« Non. On a la chance exceptionnelle d’être cinquièmes, donc je ne m’occupe pas des autres. Notre responsabilité, c’est celle de donner le maximum pour terminer cinquièmes, même si ce sera peut-être sixièmes ou septièmes. »

– Dans l’optique d’une éventuelle qualification européenne, chaque victoire de votre part va mettre la pression sur la concurrence…

« C’est sûr. Il reste trois journées et pour le moment on est cinquièmes, même si c’est sur un fil par rapport à Marseille mais on a aussi deux points d’avance sur Rennes. Mon objectif est de me battre pour conserver cette avance sur Rennes et pourquoi pas cette micro-avance sur Marseille. »

– Vous n’aurez aucun regret, quoi qu’il arrive ?

« Non. Peu importe ce qu’il se passe sur les trois derniers matches. Je sais qu’il y a de l’usure – comme toutes les équipes de L1 – mais qu’on va donner tout jusqu’au bout et qu’on ne pourra qu’être fiers de ce qu’on a réalisé, que l’on termine à la cinquième, sixième ou à la septième place. On a fait le cadeau aux supporters de donner du jeu et des émotions. Je sais qu’ils sont derrière leur télé. On a déjà fait des beaux cadeaux, on va essayer d’en faire encore. Des gens ici suivent le club depuis bien plus de quatre ans, bien avant mon arrivée, et je pense qu’ils n’ont pas vécu beaucoup d’émotions comme celles de cette saison ces dix dernières années. »

– Comment vivez-vous cette situation  ?

« Il faut en profiter. On est cinquièmes à trois journées de la fin, parler de l’Europe n’est pas tabou, mais je n’en fais pas une fixation. Si on termine septièmes, je passerai quand même de très bonnes vacances ! »

Seko Fofana, le milieu de RC Lens, n’était pas présent lors du match aller. PHOTO MATTHIEU BOTTE – VDNPQR

« J’ai des joueurs avec de la personnalité »

– Battre Lille validerait encore plus votre bonne saison…

« Je n’ai pas besoin de valider cette bonne saison. Elle est exceptionnelle et elle le restera. Un promu avec ce nombre de points et cette identité dans le jeu, ça n’arrive pas si fréquemment. Quand Mauricio Pochettino vient me voir à la fin du match à Paris et me dit qu’on a une belle équipe et qu’il aime ce qu’on propose, c’est une belle récompense pour le club, le staff, les joueurs et moi-même. Après si la saison peut être encore un peu plus exceptionnelle, on ne s’en privera pas.»

– On n’a jamais ressenti votre équipe vraiment en panique sur le plan psychologique face à de très grosses équipes…

« Ça fait partie de mon job. Si on commence à avoir la tremblote quand on joue face à une grosse équipe, il faut rester chez nous et attendre le match prochain… On a de la qualité, des joueurs avec de la personnalité, ce sont des hommes engagés. On a un collectif. Il y a des équipes qui sont meilleures que nous dans différents domaines. Mais le match, tant qu’il n’est pas fini, on ne l’a pas perdu. »

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