Pour son entraîneur Franck Haise, Lens est « dans une situation inespérée »

« Vous gardez le sourire malgré toutes les absences…
Cela fait trois semaines que c’est compliqué. Parce que les semaines d’entraînement sont compliquées. Mais il y a du positif. Les deux dernières semaines, j’avais trouvé une forme de fatigue et moins de dynamisme sur les entraînements, notamment avant Brest (1-1), ce qui peut expliquer notre début de match. Cette semaine, malgré beaucoup d’absents, j’ai retrouvé du dynamisme et plus de fraîcheur. J’espère qu’on va garder ça, même si on a un groupe amputé.

Comment vont ceux qui reviennent après avoir été touchés par le Covid ?
Seko (Fofana) a eu un peu de symptômes au départ, et puis au fur et à mesure ça allait de mieux en mieux. Il a repris l’entraînement collectif cette semaine en étant bien voire très bien. Jo Gradit n’avait pas de symptôme, il avait pu bien travailler. Et on l’a récupéré il y a deux jours. Facundo (Medina), on ne l’a récupéré qu’aujourd’hui. Il a eu aussi un peu de symptômes donc il a eu moins de séances d’entretien que les autres. Mais il peut postuler pour au moins être dans le groupe. Ce vendredi, on a fait une séance aménagée, donc il sera au mieux dans le groupe.

Comment comptez-vous organiser l’équipe en l’absence de Gaël Kakuta ?
On peut revenir à un milieu à trois, avec deux attaquants. On peut aussi faire un 3-4-3, comme lors des certaines absences de Gaël durant la saison, même si j’ai des attaquants absents (Sotoca notamment). Il n’y a pas de profil milieu-attaquant comme Gaël. Ce sont soit des attaquants purs, soit David (Pereira) ou Tony (Mauricio), qui n’ont pas un profil de deuxième attaquant. On réfléchit. J’ai mon idée. Mais il y a aussi l’incertitude avec Douk (Cheick Doukouré, incident musculaire), donc je vais voir comment on va s’adapter.

« Quand je suis 15 mètres au-dessus, j’ai l’impression de servir encore moins à quelque chose »

Que pouvez-vous nous dire sur votre prochain adversaire, Nîmes ?
J’ai vu ses quatre derniers matches à l’extérieur. C’est nul à Brest (1-1), deux victoires dont une à Lille (2-1). C’est une équipe très, très difficile à bouger, qui est organisée, qui défend fort à dix, capable en plus de contrer, d’animer. On va devoir être performants à la fois dans notre animation offensive pour bouger ce bloc, mais aussi dans l’aspect défensif, anticiper nos pertes et éviter qu’ils prennent de la vitesse.

Vous êtes, malgré les soucis, face à une fin de saison excitante. Mais vous êtes détendu…
Oui. Pour la 5e place, je pense que logiquement Rennes et Marseille, qui sont des équipes bien plus grosses que nous, iront la chercher. Mais on va tout faire pour gagner les matches. Après on connaît par coeur notre calendrier, avec deux équipes qui jouent le maintien et trois candidats au titre. Le groupe est détendu. On est dans une situation inespérée… À 5 journées de la fin, être toujours cinquième, avoir ce nombre de points… Ce n’est que du positif. On a quelques soucis mais ça fait partie de la saison et on a aussi été épargnés longtemps. Il y a encore beaucoup de bonheur et de bonne humeur, comme on a pu voir ce matin.

Vous serez suspendu dimanche. Cela change-t-il quelque chose ?
Le gros avantage, c’est que je ne joue pas ! C’est rodé, Lilian (Nalis) va prendre ma place au bord du terrain, il a l’habitude d’avoir une analyse très fine de la situation. C’est plus pour moi que c’est embêtant. Je ne suis pas stressé quand je suis sur le banc. Par contre quand je suis 15 mètres au-dessus, j’ai l’impression de servir encore moins à quelque chose. Je n’ai pas le droit d’avoir d’oreillette mais on va se débrouiller pour communiquer, on se fait des clins d’oeil… »

Jonathan Clauss : « Il y a un peu tout qui nous tombe dessus » « Entre les blessures, le Covid, il y a un peu tout qui nous tombe dessus. Mais on a un groupe hyper élargi qui nous permet d’être compétitif. C’est dur mais il faut faire avec de toute façon. L’objectif premier, il est totalement rempli. Bien sûr qu’on a envie de faire partie de ce petit groupe (qui lutte pour l’Europe). De là à se plomber le moral… C’est déjà exceptionnel ce qu’on fait, on est hyper heureux d’être là. Si on perd la cinquième place, c’est la vie, ce ne sera pas la fin du monde. Notre calendrier (PSG, Lille et Monaco sur les 4 dernières journées) ? C’est exceptionnel, on n’a rien à perdre, tout à gagner, on va faire du RC Lens jusqu’au bout. »

publié le 23 avril 2021 à 14h09

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