« On va se faire des clins d’œil… », le plan de jeu de Franck Haise relégué en tribunes pour RC Lens – Nîmes

Parmi les décisions peu déchiffrables de l’arbitre Karim Abed dimanche dernier à Brest (1-1), il y eut à la 65e minute de jeu ce carton rouge brandi devant Franck Haise, à la suite d’une dénonciation du quatrième arbitre, qui pour le coup, du bord du terrain, dans son rôle de rapporteur en chef zélé, n’a pas aidé son central à éclairer le match ou à apaiser les esprits.

Mais qu’avait donc fait l’entraîneur des Sang et Or pour être ainsi mis à l’amende ? Il avait fait part de son agacement après avoir vu son équipe subir un arrosage en règle, cinq cartons jaunes distribués comme on sème la pelouse, sans grande évidence, alors que les débats sur le terrain n’avaient pas d’agressivité particulière et que les Bretons passaient de leur côté entre les gouttes, sans le moindre avertissement. Agaçant donc, vu du côté lensois. Et une forme de « malhonnêteté sur le plan intellectuel » (à ne pas confondre avec la malhonnêteté tout court…) avait ainsi râlé le technicien. Sans hausser la voix mais sans échapper non plus aux capteurs sonores du quatrième arbitre qui a l’oreille fine à tout.

Dans le Top 3 des entraîneurs les plus calmes de Ligue 1

Carton rouge donc ! Franck Haise en avait été surpris et d’une certaine manière très vexé, lui qui est à coup sûr dans le Top 3 des entraîneurs les plus calmes et pondérés de Ligue 1, toujours dans le contrôle. Et comme bien sûr, sur le coup, la discussion avait été impossible, le coach s’était retrouvé en tribunes.

En tribunes, Franck Haise le sera encore ce dimanche, lors du match face à Nîmes. Ainsi en a décidé la commission de discipline de la LFP qui lui a infligé cette semaine deux matchs de suspension, dont un avec sursis.

Pas le genre à faire des vagues, l’entraîneur des Sang et Or, qui dès l’après-match à Brest avait pris l’initiative d’aller s’entretenir courtoisement avec l’arbitre Karim Abed pour préciser sa pensée et son absence d’animosité, a pris acte de la sanction.

« C’est rodé avec Lilian »

Interrogé sur la pénalité que peut représenter son absence sur le banc dans la gestion du match, Franck Haise estime que les effets seront minimes, voire inexistants. Il ne voit pas de souci majeur. « Non c’est rodé, indique-t-il. Lilian (Nalis, son adjoint) va prendre ma place sur le bord de terrain. Il a l’habitude d’avoir une analyse très fine des situations. Donc de ce côté-là ça ne changera pas. »

L’entraîneur confie que si son équipe n’en souffrira pas, lui en revanche redoute la séquence : « C’est plus moi que ça embête car je ne suis pas stressé quand je suis sur le banc, mais en revanche, quand je suis quinze mètres au-dessus, j’ai l’impression de servir encore moins à quelque chose… »

Selon le règlement, Franck Haise, qui est en quelque sorte à l’isolement sportif, aura l’interdiction de communiquer avec le banc. « Je n’ai pas le droit d’avoir de contact avec le bord terrain, pas le droit d’avoir d’oreillette et Lilian (Nalis) non plus », explique-t-il. Ce qui ne le réjouit pas, mais ne lui fait pas perdre son sens de l’humour. « Ce n’est pas grave. On va se débrouiller, on va se faire des clins d’œil… »

Jonathan Clauss : « On sait ce qu’il attend de nous »

Pour Jonathan Clauss, l’absence du coach numéro un à hauteur de pelouse ne sera pas trop préjudiciable étant donné le contexte. « C’est du huis clos, donc il sera quand même là…, sourit le piston droit du Racing. Ça ne changera rien, on sait ce qu’il attend de nous et nous on va faire ce qu’il prévoit. Alors que ce soit lui ou son adjoint… De toute façon on l’entendra dans la tribune. Et même si les directives ne viennent pas du bord du terrain comme d’habitude, on saura comment faire. »

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