Kevin, en tant que défenseur, vous avez dû apprécier que l’équipe n’encaisse pas de but contre Rennes, samedi dernier (1-0) ?
« C’est une bonne chose, oui. En tant que défenseur, notre rôle principal, c’est de ne pas prendre de buts, on apprécie les »
clean sheets »
. Sur les derniers matchs, en fin d’année, on concédait trop de buts, à mon sens. On s’est réuni entre défenseurs et on s’est dit qu’on devait faire tous un peu plus d’efforts, défendre plus dur. Et contre Rennes, on a très bien défendu. À titre individuel, ce que j’aime c’est défendre. Quand on prend un but, peu importe que je sois directement impliqué ou pas, je me demande toujours d’abord ce que j’aurais pu faire de mieux : peut-être que je n’ai pas parlé assez, peut-être que je n’ai pas été assez rapide… Et j’essaye de rectifier. »
Que vous manquait-il ? Sur quels points avez-vous travaillé pour que la copie soit plus propre en défense ?
« En début de saison on défendait bien, plus dur, de façon plus agressive, il fallait s’en souvenir. D’autant que je pense que nos adversaires commencent à nous respecter davantage et à mettre toutes leurs forces en attaque. On était fort en attaque, mais il fallait se souvenir qu’on l’était aussi défensivement. On savait le faire, il fallait reconmmencer à travailler pour le montrer à nouveau. »
Franck Haise a insisté sur la régularité défensive. Ce serait important d’enchaîner un deuxième match sans but, samedi à Saint-Étienne, ce que vous n’avez pas encore su faire cette saison ?
« Je suis 100 % d’accord avec le coach. Quand on rentre sur le terrain, en tant que défenseur, c’est pour ne pas encaisser de but. Avec mes partenaires, on fera tout pour ça. À partir du moment où on ne prend pas de but, les chances de gagner sont élevées car on est capable de marquer à tout moment. Mais ce sera difficile à Saint-Etienne car il lutte pour son maintien. »
Les louanges ont-elles pu peser sur les performances du groupe ?
« Quand tu joues bien, que tu montres de belles choses, tout le monde parle en bien, c’est normal et inconsciemment, c’est humain, ça joue un peu dans les têtes. Mais il faut toujours se souvenir de la façon dont on jouait bien, on défendait bien. Contre le PSG (1-1), on a bien fait le boulot pendant 92 minutes et on a encaissé un but dans les derniers instants. Ça nous a rappelé que ce n’est jamais terminé avant le coup de sifflet final. »
Le moral du groupe a-t-il beaucoup changé entre les derniers matchs de 2021 et ce début d’année à deux victoires ?
« Quand tu ne fais pas les choses aussi bien, que tu perds des matchs, c’est normal d’être moins en confiance, frustré. Mais on n’a jamais perdu la foi, notre état d’esprit. D’autant qu’on sentait qu’on n’était pas loin, on a souvent mené avant de se faire reprendre. On a discuté, il fallait se remettre à bien défendre. Si on refait ça, on peut s’attendre à une fin de saison aussi belle que le début. »
Vous êtes à Lens depuis six mois, quel bilan tirez-vous sportivement et dans la vie de tous les jours ?
« C’est très positif. Depuis le premier jour, dès que j’ai mis les pieds dans le vestiaire, j’ai été très bien accueilli. Notre début de saison, les bons résultats ont rendu les choses encore plus faciles. Les derniers matchs de l’année n’ont pas été ce qu’on espérait mais on a gardé notre état d’esprit parce qu’on savait qu’on était une bonne équipe. Quand tu évolues dans un tel environnement, tu ne peux que progresser, t’améliorer en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme, dans ton comportement, ta personnalité. »
C’est sûr que si vous défendez bien, vous ne prenez pas de but. Et il a raison de dire que si on ne prend pas de but, on aura une très forte chance de marquer pour l’emporter, on a vraiment une équipe qui peut marquer à tout moment.