Manuel Perez (Lens) : « J’espère ne pas prendre le bouillon »

Le RC Lens accueille Clermont Foot, l’ancien club de Manuel Perez, ce samedi à Bollaert-Delelis (15 heures), avec prudence. Les Artésiens ont concédé tardivement le nul (1-1) à Guingamp le 18 janvier pour leur premier match en 2020, perdant la tête du classement au profit de Lorient. Après Walid Mesloub, parti au Qatar, ils ont officialisé le départ de Benjamin Moukandjo libéré pour aller rejoindre le voisin de Valenciennes (L2).

Dans l’attente du prochain départ possible du latéral brésilien Vitor Costa, qui ne joue pas, Lens veut améliorer son bilan de 22 points sur 27 à domicile. Sans l’avant-centre Simon Banza, suspendu, ou le défenseur central Aleksandar Radovanovic, en protocole de commotion cérébrale, le club nordiste veut a minima maintenir l’écart avec ses poursuivants, dont Troyes, actuel 3e de L2 à trois points, qui ne jouera que lundi au Havre. Mais le milieu défensif du RC Lens redoute un rendez-vous compliqué.

« Attendez-vous ce samedi un match contre Clermont aussi difficile que celui à Guingamp ?
Ils ont un entraîneur de qualité qui exploite au maximum le potentiel de son effectif. C’est fou, mais chaque début de saison, j’avais l’impression de ne connaître personne du groupe. Or, on était toujours compétitifs en cours de saison. C’est une formation rigoureuse, un club qui cherche à maîtriser tous les détails. Avec une vraie philosophie. Je suis content de retrouver certains amis. En même temps pas trop ravi de les recevoir car je sais ô combien ils sont casse-couilles.

Est-ce une équipe sous-estimée ?
Ils forcent le respect de tous leurs adversaires. Quand on les joue, on sait qu’ils sont très difficiles à manoeuvrer. C’est une équipe très humble, qui n’a pas l’ambition affichée de monter mais qui est le parfait outsider. C’est l’un des derniers budgets de L2 mais je tire mon chapeau au staff et à tout l’encadrement administratif pour ce qu’ils sont capables de faire. Produire un aussi beau jeu avec aussi peu de moyens… Ils n’ont pas les finances pour garder ou attirer les meilleurs joueurs. Pour autant, ils ne sont pas pris à la légère. J’espère ne pas prendre le bouillon contre eux.

« C’est l’un des derniers budgets de L2 mais je tire mon chapeau au staff et à tout l’encadrement administratif pour ce qu’ils sont capables de faire »

N’est-ce pas, en revanche, le type d’équipe offensive qui met en valeur vos forces dans la transition et le pressing ?
On peut leur faire très mal dans les contre-attaques. On a eu du mal en début de saison (1-1, le 10 août puis 2-2, 5-4 aux t.a.b. en Coupe de la Ligue le 27 août). Mais depuis, les effectifs et les systèmes tactiques sont différents. On verra comment ils vont réagir tactiquement et quelle sera leur utilisation du ballon. Ils savent qu’on est très dangereux et qu’on impose un impact athlétique. C’est un gros défi, je suis curieux d’être déjà à samedi.

Vous aviez perdu contre Lens face à Clermont dans une rencontre à onze contre dix en fin de saison dernière…
J’évoluais défenseur. Jean-Kevin Duverne avait été expulsé. Simon (Banza) me passe derrière et marque (1-0, 4 mai 2019). J’avais déjà signé en faveur de Lens. Je suis un compétiteur. Mais bon, le fait que Lens gagne ce match… Je m’attends à ce même type d’opposition serrée samedi.

Comme il n’y a plus de Coupes nationales, est-ce plus difficile pour vous de regagner une place de titulaire (13 matches dont six comme titulaire en L2) ?
Les Coupes servent à faire tourner. Mais on bosse tout le temps. Avant, quand je n’étais pas titulaire, j’avais du mal à rentrer tout de suite dans le rythme des rencontres. J’avais besoin de dix-quinze minutes. Mais je n’ai plus ce problème ici. Cela prouve que le travail avec les préparateurs physiques paye. Tout le monde se tient prêt car l’effectif est important. On peut être appelé n’importe quand à rentrer en cours de match. »

publié le 23 janvier 2020 à 22h38

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