Le Racing a perdu de sa superbe et ses couleurs ont paru un peu plus ternes, ce dimanche, dans le brouillard lensois, pour une première défaite à domicile logique. Sans doute la qualité de l’adversaire y est pour beaucoup. Angers a su bien manœuvrer pour remporter son quatrième succès de la saison à l’extérieur, ce qui en dit long sur son aisance en contre, le secteur qui a été fatal aux Sang et Or.
Si Lens doit reconnaître la supériorité de l’équipe de Stéphane Moulin, qui avait bien préparé son coup tactiquement, il peut aussi regretter son manque de réussite en début de partie.
Le Racing aurait ainsi dû ouvrir le score sur la première action. Un centre d’Haïdara remis superbement par Sotoca, qui permettait à Kalimuendo de se présenter seul et de s’appliquer pour sa frappe… sans tromper un Bernardoni costaud (3e). De même, un coup franc de Kakuta contournait le mur, mais venait s’écraser sur le poteau sans que le gardien ait esquissé un geste (17e)…
C’était à la fois encourageant et problématique pour les Sang et Or, car dans ce début de match agréable, Angers avait lui aussi des intentions. Et sur une perte de balle de Fofana, Pereira Lage mettait tout son cœur dans un extérieur du droit à vingt-cinq mètres qui lobait Leca et finissait dans la lucarne (0-1, 22e).
L’efficacité avait choisi son camp. Mais à ce moment du match, Lens sut se remettre de ce coup d’éclat pour en proposer un autre : une passe merveilleuse de Kakuta, illisible pour la défense, mais très claire dans l’appel de Kalimuendo dont la reprise finissait au fond (1-1, 34e).
C’était assez mérité, car la première période donnait lieu à une belle explication entre deux équipes qui étaient proches et faisaient à tour de rôle honneur au jeu.
Mais, pour Lens, la suite allait être moins reluisante. Souvent sur un fil face aux transitions offensives angevines, sous pression et moins à l’aise pour jouer vite et mettre de l’intensité, l’équipe de Franck Haise allait repartir bien mal après la pause et s’exposer outrageusement. « On a été moins justes, moins efficaces et plus ouverts », résuma l’entraîneur.
Fofana à l’envers
Car en seconde période, son équipe entra complètement dans le jeu d’un SCO qui s’en donna à cœur joie dans les espaces laissés par des Lensois souvent coupés en deux. Pour finir par reprendre l’avantage sur une erreur d’inattention, un manque d’agressivité au premier poteau à la réception d’un corner qui permettait à Bahoken de dévier du talon (1-2, 49e).
Pour Lens, c’était le début d’une fin annoncée où un changement tactique (retour de la défense à quatre, 63e) ne changea rien à l’affaire. Tandis qu’un Fofana à l’envers ne cadrait pas (64e) et ne voyait pas Sotoca (70e), que Jean (73e) et Mauricio (82e) allumaient de loin sans battre Bernardoni, Angers enfonçait le clou en contre avec un but de Capelle, qui reprenait un tir d’Amadou sur le poteau (1-3, 90e+1).
Pour Lens, c’est un coup d’arrêt, au bout d’une semaine qui ne lui aura permis de prendre que quatre points sur neuf. Cela ne remet pas en cause son bon début de saison, mais c’est un avertissement pour une équipe qui est prise très au sérieux après avoir gagné le respect sur le terrain. Et pour qui, désormais, c’est plus compliqué.
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