Le RC Lens a payé très cher pour apprendre

Et tout à coup Franck Haise est resté prostré. Sonné. Rattrapé par les images de la préparation qui, pour le Racing, avaient souvent amené à cette conclusion : une erreur individuelle, une seule, peut tout mettre par terre.

On jouait la 75e minute, hier à Nice, quand le Racing, dominateur et à ce moment-là plus proche de la victoire que de la défaite, a de nouveau craqué. Une relance à la main de Leca pour Médina, qui semble prêt mais ne l’est pas. Et, du coup, rate son contrôle ce qui profite à Lees-Melou, puis à Gouiri, magnifique au moment de conclure (2-1). Le coup de massue.

« Le foot est fait d’erreurs. Il faut savoir les accepter. Nous avions cinq joueurs de 20 ans dans le onze de départ. Je les accepte d’autant plus », a commenté l’entraîneur lensois, beau joueur.

Pour son retour en L1, son RC Lens a perdu, mais s’est largement montré à la hauteur sur le terrain face à des Niçois étouffés dans leur projet de jeu et sans aucune emprise. Pour s’imposer, Nice a marqué deux buts splendides par Gouiri, venu de Lyon cet été, et dont le talent a réveillé le huis clos de l’Allianz Riviera.

Cette insolente efficacité niçoise éclaire funestement, dans le camp d’en face, le manque d’efficacité des Sang et Or

En première période, face à un bloc défensif lensois pour une fois trop passif et lent à coulisser, l’attaquant a ajusté Leca sous la barre d’une frappe enroulée (1-1, 23e) pour ramener son équipe à hauteur des Lensois. Après la pause, il a récidivé sur une nouvelle frappe limpide qui allait symboliser le malheur des Artésiens. Battus 2-1 après n’avoir concédé, en tout et pour tout, que deux occasions, celles des buts, sur l’ensemble du match.

Cette insolente efficacité niçoise éclaire funestement, dans le camp d’en face, le manque d’efficacité des Sang et Or, qui n’ont pas su traduire au score leur mainmise sur le match. À l’aise dans leur système en 3-4-1-2 qu’ils ont bien maîtrisé, les joueurs de Franck Haise ont largement pris le dessus en première période, avec une capacité à trouver la profondeur avec ses joueurs de couloirs et un trident offensif inspiré. Ils ont ainsi poussé l’OGCN à la faute, avec ce penalty obtenu (avec le VAR) par l’ex-Niçois Ganago sur le coude décollé de l’ex-Lillois Dante (1-0, 11e).

Ganago rate le break

Le tournant du match fut le break manqué par le même Ganago, à la conclusion d’un centre de Sotoca, lui-même issu d’un mouvement collectif formidable (21e). On pensa à ce moment-là que Lens allait peut-être le regretter. Et la suite ne fit que confirmer le mauvais présage. Car Nice égalisa. Puis le VAR ne fut cette fois d’aucun secours, alors que Claude-Maurice avait mis la main dans la surface (29e). Et puis, Lens ne désarma pas, mais Banza fut contré in extremis par Benitez (69e). Et puis, Cahuzac reprit au-dessus (71e). Et puis, Banza, seul face au but, dévissa sa tête (85e). Et puis, Badé cogna la sienne sous la barre sans tromper la main de Benitez (90e)…

Jusqu’au bout, Lens espéra inverser le cours d’une histoire qui démarre mal, alors qu’il a tout fait, ou presque, pour que ça se passe bien.

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