La relance par l’engagement collectif ?

De dauphin à 9e

Épatant deuxième après la 13e journée, très au-delà de ses objectifs de maintien où le situe aussi son budget (15e), Lens n’a gagné que deux matchs sur dix en L1 depuis. Il reste sur trois défaites, dont deux en championnat, une première cette saison.

Loué pour son pressing haut et son jeu vers l’avant, le RCL n’impose plus sa marque. Il inscrit moins de buts (25 en 13 journées, 11 depuis). Moins efficace, il amène « moins régulièrement de déséquilibres » et se crée « deux occasions de moins par match », relève Franck Haise.

Avant la séance de vendredi, l’entraîneur réclamait ainsi « beaucoup de simplicité avec le ballon. Il faut qu’il vive ! ». Trop souvent pris dans le dos, le Racing encaisse aussi énormément de buts – 19 sur cette période + 4 contre Monaco en Coupe, 14 auparavant –, qu’il ne compense plus par son attaque.

« Des données athlétiques constantes »

Franck Haise l’assure, Laurent Bessière le confirme, datas à l’appui : malgré un jeu basé sur l’intensité, le groupe lensois n’est pas touché physiquement. Il ne consomme toutefois pas toujours son énergie à bon escient.

« Au niveau athlétique, on ne constate pas de différences sur les matchs, explique le directeur de la performance. Les données collectives sont à peu près constantes. C’est plutôt une question de timing, de collectif et de discours commun dans le jeu. S’il y a de l’hésitation, qu’on n’est pas dans le timing, qu’on part d’un peu plus loin, on peut paraître moins engagés. On travaille là-dessus à l’entraînement. »

Mais la performance se lit de façon globale : « Il ne faut pas non plus sous-estimer l’adversité – et nos adversaires travaillent – et le contexte. Il y a aussi des choix technico-tactiques. Le côté insouciant et l’enchaînement des matchs nous amènent peut-être à nous livrer un peu moins. Parfois, les équipes nous attendent plus. Mais les joueurs sont super volontaires, rien ne montre de façon objective qu’ils ne sont plus dans les clous. »

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Motivés ?

Florian Sotoca a pointé « un problème de motivation à Lor
ient », dimanche dernier (2-0). Une formulation peut-être maladroite, mais l’attaquant a précisé : « Il faut se surpasser, se « sur-aider » et être concentrés sur nous. Ce n’est pas un problème d’intensité, on ne doit pas tirer les uns sur les autres. Il n’y a pas de baisse physique, c’est plus un problème mental. Pas de lassitude, mais il faut être plus exigeants avec nous-mêmes et avec les équipiers. On a eu une réunion avec les cadres, on a repris l’entraînement à fond. On est ambitieux, avec du caractère. » Sotoca en est convaincu : « On n’a pas perdu nos qualités en deux, trois matchs. »

Question de dynamique aussi, d’apprentissage de la gestion des temps faibles d’une saison pour un promu récent à qui tout avait réussi jusque-là ? « C’est une bonne chose d’être où on est depuis dix-huit mois, mais ça ne doit pas nous endormir », corrobore Franck Haise, qui a constaté « un cran de plus dans l’investissement cette semaine. C’est humain, mais la régularité, la constance dans la motivation, c’est le plus important. Il y a eu quelques matchs où on craignait moins les choses, et quand on craint moins les choses, on est tout de suite moins bons ».

Le coach le répète souvent, le Racing n’a pas de marge et vit par le collectif : « Comme on a été capables quand tout le monde est tourné vers un unique but de poser des problèmes à tout le monde, on peut aussi être en difficulté. » La performance contre Bordeaux dira où le RC Lens en est de sa mobilisation.

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