Une semaine normale à un seul match, ça fait du bien ?
« Oui ça fait du bien aux jambes car c’est vrai qu’on a beaucoup enchaîné. C’était plus compliqué pour récupérer. On a eu plus le temps pour travailler, avec plus de précision. »
À 28 ans, enfin épargné par les blessures, vous n’avez jamais semblé aussi bien. Avez-vous eu peur de ne jamais revenir à votre meilleur niveau ?
« Quand on a des blessures pendant deux ans, on se pose forcément des questions. C’est vrai que lors de ma première année ici, j’ai eu un contrecoup dur à digérer. Mais j’ai su remonter la pente. Aujourd’hui, ça fait trois ans. Et aussi bien physiquement que mentalement, je me sens mieux. Plus fort. »
Quelles sont les différences entre jouer en défense centrale et jouer sur un côté, deux postes où vous avez évolué à parts égales cette saison ?
« Ce sont deux postes vraiment différents déjà en termes de courses. Dans l’axe, c’est plus de la couverture. Alors que sur un côté il faut faire beaucoup d’appels vers l’avant, mais aussi dans le vide pour libérer des joueurs. Dans l’axe, il faut beaucoup se concentrer sur le placement, anticiper le jeu de l’adversaire. Sur le côté, les efforts ne sont pas les mêmes. »
À quel poste vous sentez-vous le mieux ?
« Je préfère jouer sur le côté, question d’habitude, j’ai été formé là. J’ai plus mes repères. Mais dans l’axe, je l’ai fait. Ça ne me dérange pas. Si je peux aider l’équipe à un poste où le coach sent que je peux apporter… Ce qui compte, c’est le choix du coach. »
« Plus d’espaces pour aller de l’avant »
Dans le système du RC Lens, le rôle de piston gauche est plus offensif que latéral gauche dans une défense à quatre ? Et réclame de l’efficacité offensive. Comment appréhendez-vous ça ?
« C’est vrai qu’on évolue plus haut donc on a plus la possibilité d’être décisif que dans une défense à quatre. Là on a toujours une couverture en plus pour pouvoir attaquer donc plus d’espaces pour aller vers l’avant. Mais je ne me focalise pas sur les stats à tout prix. J’essaye de faire du mieux possible. »
Vous vous entraînez à conclure au second poteau ?
« Oui, on reproduit les situations de match à l’entraînement, les cheminements. On joue des ballons afin de ne pas être surpris, pour être plus efficace. Il faut le travailler régulièrement pour que ça devienne automatique. »
En janvier, vous avez prolongé au RC Lens (jusqu’en 2023). Pour vous inscrire dans la durée ?
« Je suis très content. J’entame ma troisième année au club. Je me sens bien dans un groupe qui vit bien. La saison se passe bien. Donc tous les facteurs sont réunis pour que je puisse m’épanouir. Et si j’ai prolongé c’est que je vois mon avenir ici. »
« On a envie de gagner à nouveau »
Comment abordez-vous ce match face à Dijon qu’on envoie déjà en L2 ?
« Pas aussi facile qu’on le pense. En L1 comme en L2, c’est difficile de gagner. Ça se joue sur des détails. Quand on revoit le match de Reims, on se dit qu’on doit gagner. Et on n’a pas gagné… »
Avez-vous insisté sur la nécessité d’éviter un relâchement face au dernier ?
« Oui comme à chaque fois. Et là ce n’est pas comme si au match précédent on avait gagné… On sort de trois nuls, on a envie de gagner à nouveau. »
Avez-vous conscience de votre changement de statut ? Pour tout le monde, il serait normal de battre Dijon ?
« Le changement de statut, c’est possible. Les équipes nous voient d’un œil différent car on a montré des choses. Mais pour nous ça ne change rien. On reste Lens, le promu, on essaye d’atteindre notre objectif. »
Est-ce que ce serait une déception de finir au-delà de la 8e place après tout ce que vous avez réalisé jusque-là ?
« Ça dépend comment on va finir. Si on termine neuvième, au vu des objectifs du début de saison, ce serait une saison réussie car notre premier objectif, c’est le maintien. Mais s’il y a plus, on ne sera pas contre… »