On peut commettre des erreurs, le plus important est de savoir les corriger. Ce bon principe, Franck Haise l’avait justement rappelé, jeudi, à La Gaillette. Et ce samedi, en Bretagne, l’entraîneur lensois, qui avait ramassé des copies bourrées de fautes, la semaine dernière, face à Nantes (1-1) et Angers (1-3), a de nouveau pu apprécier la qualité du travail accompli.
Car Lens a largement mérité de l’emporter au Roazhon Park, face à des Bretons usés par la Ligue des champions. Et pas de taille à résister à des Sang et Or de nouveau peu perméables et capables de défendre en avançant.
L’équipe technique et joueuse de Julien Stéphan n’a fait illusion qu’une vingtaine de minutes, avec de longues séquences de possession qui ont fait courir les Lensois sans vraiment les désarçonner. Il y eut bien deux alertes dans les pieds de Del Castillo (15e) et Hunou (25e), mais sans réel danger pour Leca.
Le Racing était bien en place. Et si ses premiers mouvements offensifs avaient manqué d’inspiration, on le sentait à l’affût, patient pour attendre son heure. Il sut ainsi faire mouche sur sa première opportunité. Avec un but qui lui ressemble bien. Un pressing de Sotoca très haut. Clauss qui récupère et transmet à Kakuta, qui met tout de suite sur orbite Kalimuendo sur la gauche.
Kalimuendo dans l’histoire
La suite est l’œuvre du jeune attaquant, qui se met vite en position pour placer un tir du gauche croisé dans le petit filet (0-1, 28e). Imparable. Et pour lui, en plus, une ligne dans l’histoire du Racing, puisqu’il devient le premier buteur lensois à marquer lors de ses trois premières titularisations sur les soixante-dix dernières saisons.
Une occasion, un but, et la vie de ce RC Lens s’en trouvait soudain changée. « C’est vrai que nos attaquants ont été particulièrement efficaces, notamment sur cette première occasion qui est toujours très importante », salua Franck Haise, avec le souvenir du scénario inverse une semaine plus tôt face à Angers.
Cette fois, en prenant le score, Lens tenait son match. Et il n’allait plus le lâcher. Rennes continua à s’épuiser sans trouver de solution. Son coaching offensif à la pause (quatre changements) lui donna à peine meilleure allure. Et Niang, costaud dans la surface, fut à son tour mis au pas, tandis que les Lensois trouvaient de leur côté toujours plus d’espaces. On faillit ainsi assister au doublé de Kalimuendo, de nouveau gâté par Kakuta, mais le gardien Salin fut à la parade (57e).
Le coup de grâce de Ganago
Il ne put en revanche rien faire sur le coup de grâce signé Ganago, au bout d’un contre express amorcé par Sotoca et parfaitement relayé par Fofana. L’attaquant élimina le dernier défenseur avant de marquer d’une reprise croisée (0-2, 78e).
« Il fallait faire une belle performance, être solide et laisser peu d’espaces. Le but était d’être encore plus compact que d’habitude, un peu plus bas. Et pour le reste, de garder nos principes, toujours avancer dès que c’était possible. Et mis à part les dix premières minutes, on l’a bien fait par séquences », apprécia Franck Haise avec, comme toujours, beaucoup d’humilité dans la victoire.
Mais aussi le sourire de celui qui, ce matin, constate qu’avec 21 points, le Racing a déjà fait la moitié du chemin pour le maintien en seulement douze matchs. Pas mal de la part d’un promu qui n’a pas fini d’étonner.
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