Pas le plus en vue, ce jeudi, lors d’un inhabituel et très ludique échauffement à base de rugby, Jonathan Clauss (28 ans) avait une bonne excuse, après la séance, devant les médias de retour à La Gaillette pour la première fois depuis l’épidémie de Covid-19, fin octobre. « J’avais hyper froid aux mains. Et j’ai perdu mes gants hier… », a-t-il souri.
Le défenseur très offensif des Sang et Or, qui se présente lui-même comme un « arrière latéral piston ailier », s’exprime bien mieux avec un ballon dans les pieds, en particulier cette saison dans le système en 3-4-1-2 atypique du Racing. Et il s’exprime aussi très bien quand il analyse la baisse de régime de son équipe, qui a été prise à revers, dimanche, par Angers (1-3), à Bollaert-Delelis. Une défaite qui faisait suite à un match nul (1-1) contre Nantes au même endroit, quatre jours plus tôt.
« On s’est préparés à ça »
Alors, faut-il s’inquiéter pour ce Lens en perte de vitesse avant un déplacement délicat, samedi, sur le terrain de Rennes, qui joue la Ligue des champions ? « On s’est préparés à ça. Tout le monde s’attend à ce qu’on fasse de grosses performances tous les week-ends. Sauf qu’on est promus. Forcément, il y aura des coups de mou de temps en temps. Il ne faut pas s’alarmer sur une contre-performance ou un moins bon résultat », assure-t-il.
Il n’empêche, il le concède aussi, l’échec n’est pas anodin. Et la remise en question nécessaire. « Ce sont des petits signaux d’alerte, indique-t-il. Il va falloir redoubler de vigilance et revenir très vite aux fondamentaux qui font qu’on a réussi à être performants. »
« Des choses qu’on paye plus vite qu’avant »
Selon lui, l’origine du mal serait liée à des fautes de concentration, plus nombreuses et plus perceptibles aujourd’hui, alors que l’équipe a moins de réussite. « Il y a des choses qu’on paye plus vite qu’avant. Il faut être vigilants. Plus concentrés », insiste-t-il.
Moins performant à la perte de balle et moins compact, Lens est aussi victime de sa réputation et d’une attention particulière de la part de l’adversaire, qui le décrypte mieux. « En face, les équipes font de la vidéo, elles comprennent mieux notre style », pointe-t-il, conscient qu’il faut ouvrir d’autres portes.
« À nous de trouver des alternatives. Et on va faire en sorte d’en trouver », promet-il, en révélant que le travail a beaucoup porté sur « les déplacements et les combinaisons » cette semaine, la recherche de précision. « C’est ça qui va nous permettre de trouver d’autres solutions. »