Guillaume Gillet (Lens) : « La faim est là »

Après presque un mois sans compétition, Lens, 2e de L2 et éliminé des Coupes nationales, reprend avec un déplacement à Guingamp, ce samedi (18h30), match retardé d’une semaine en raison des obsèques de Nathaël Julan. Le milieu belge, Guillaume Gillet (35 ans), ne cache pas son impatience.

« Quel a été votre programme pendant cette longue trêve de Noël ?
On a eu de grandes vacances. C’est très rare. On a accueilli ça avec beaucoup de joie après avoir réussi le dernier match contre Niort (1-0, 21 décembre). Avec un bilan de 40 points, on pouvait partir la tête reposée. La reprise était prévue le 2 janvier. Le match de Guingamp a été repoussé pour un événement tragique (décès de Nathaël Julan d’un accident de la route, le 3 janvier). On a pu remettre une petite couche supplémentaire au niveau du travail foncier. On a aussi joué une rencontre amicale entre nous (le 10 janvier à Billy-Montigny, quelques kilomètres à l’est de Lens) sur un terrain fantastique. L’opposition m’a surpris par son intensité et son envie. On en a retiré pas mal de positif. On a hâte de retrouver la compétition. Un mois c’est long. La faim est là.

Quel bilan tirez-vous de votre phase aller ?
Un très bon bilan. Les mathématiques c’est simple : faisons fois deux pour être en L1. Ça peut paraître facile comme ça, mais ça ne le sera pas. Les joueurs expérimentés ont pour rôle de garder tout le monde concentré. On sent cette marge de progression, notamment par rapport à notre système de jeu (3-4-3), qui a changé en cours de première partie de saison. On a tout en main pour réussir au moins le même premier tour. Et j’espère faire mieux, à savoir nous installer à la première place du classement durablement.

« On peut compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où on s’est un peu engueulé sur le terrain »

L’état d’esprit du groupe semble un socle solide. Il vous faut maintenant progresser dans l’animation offensive ?
Il y a une ambiance fantastique. On peut compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où on s’est un peu engueulé sur le terrain. Ça fait partie du boulot dans tous les clubs. Chez nous, c’est toujours de manière constructive. Les joueurs expérimentés en L2 qui nous ont rejoints font une grosse différence par rapport à la saison dernière. Sur le plan offensif, les chiffres ne sont pas mauvais (30 buts inscrits en L2). On se crée beaucoup d’occasions par match. On n’a pas vraiment un buteur attitré. Plusieurs joueurs marquent. L’adversaire ne se focalise pas sur un attaquant. Il doit faire attention aux trois de devant plus ceux qui rentrent. C’est aussi un atout pour nous. Les milieux peuvent amener un plus et les défenseurs sont des armes sur coups de pied arrêtés. On est en nette progression dans ce domaine.

Steven Fortes portait le brassard avant sa blessure, ce qui est votre cas maintenant. Allez-vous lui redonner ?
C’est l’entraîneur (Philippe Montanier) qui aura le dernier mot. D’abord, je suis content du retour de Steven. Ce n’est jamais chouette de perdre un copain pendant des mois (il a été opéré d’un ménisque). Le coach l’avait désigné capitaine. Ce qui signifie qu’il estimait qu’il avait ce qu’il faut pour assumer ce rôle. C’est anecdotique par rapport à ce que l’on recherche tous ensemble, la montée. Je porte le brassard et j’essaye de l’honorer de la meilleure des façons. Avec mes valeurs que je mets sur le terrain, ce qui convient à mon tempérament. Mais je n’en fais pas une fixation.

« Guingamp n’est certainement pas à sa place par rapport à la qualité de son effectif »

Vous êtes en fin de contrat. Avez-vous entamé des négociations pour prolonger ?
La saison dernière, on avait fixé un certain nombre de matches à jouer. En cas de montée, je prolongeais automatiquement. Il n’y a pas de clause qui le stipule cette année. On va de nouveau, je l’espère, se remettre à table dans le courant des mois qui viennent. Je ne suis pas pressé. Mon seul objectif est de remettre le club en L1. Si je continue de m’impliquer, je suis certain de l’issue.

Vous reprenez par un déplacement à Guingamp, un des adversaires les plus en forme fin 2019. Et les trois suivants (Clermont, Le Havre, Troyes) sont des candidats à la montée. Cette période est-elle charnière ?
Guingamp n’est certainement pas à sa place par rapport à la qualité de son effectif (L’EAG est 10e de L2). On se méfie de ce déplacement. Le deuil peut jouer un rôle au niveau de leur motivation. Les matches qui suivent derrière vont être des moments charnières. Si on sort en positif de cette période, il y aura certainement un trou qui sera fait par rapport aux autres équipes. La reprise n’est pas facile. On l’a vu pour Troyes et son déplacement à Clermont (2-3 le 10 janvier). Je sais que chaque match de L2 est compliqué. À nous de rester vigilants et conquérants. »

publié le 18 janvier 2020 à 10h30

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