Hormis Jonathan Gradit, suspendu, Lens se déplace ce samedi à Montpellier avec un groupe quasi au complet. Seules quelques petites incertitudes demeurent. Elles concernent le défenseur central Loïc Badé, de retour de blessure mais qui a connu une semaine d’entraînement aménagée plutôt normale, le milieu Yannick Cahuzac et l’attaquant Ignatius Ganago, tous deux victimes de gênes musculaires à évaluer ce vendredi, veille du déplacement vers l’Hérault. Meilleur buteur du club avec huit réalisations et auteur de quatre passes décisives, Gaël Kakuta sera du voyage avec le surcroît de fraîcheur qui a un peu manqué à l’équipe artésienne samedi dernier face à Nice (0-1). Le meneur de jeu avoue n’avoir jamais été aussi épanoui au cours de sa carrière.
« Votre saison est escortée par vos huit buts (dont cinq penalties) et vos quatre passes décisives. Êtes-vous en phase avec vos objectifs ?
Comme je le dis depuis le début de la saison, à Lens tout est mis en place pour que tout le monde puisse être à son maximum. On travaille les uns pour les autres. Je joue dans un système (3-4-1-2) qui convient le plus à mon poste. Tout le monde fait en sorte d’être servi comme il se doit. Pour un joueur, tout dépend de son profil et de la façon dont il est mis dans les meilleures conditions afin qu’il s’épanouisse. Je fais le maximum pour être performant. Je pourrais évoluer sur un côté mais je suis plus à l’aise dans une position axiale, où je suis libre. Je suis créatif. Je serais moins bien si on me disait « reste là et fais ça ».
« Dès le premier jour, je me suis dit que ce groupe était magnifique. On travaille en équipe et c’est pour cela qu’on peut faire de grandes choses »
Imaginez-vous finir votre carrière ici ?
On peut tout imaginer. Ce club me tient à coeur. Tant que je serai performant, je donnerai le meilleur. Je suis bien ici.
Est-ce que le maintien en L1 pourrait être plus rapide que vous ne l’aviez envisagé ?
Ça peut paraître arrogant ou déplacé, mais si vous vous souvenez de mon visage au tout début, il respirait la confiance. Je ne suis pas surpris du travail accompli. Je suis content de ce que l’équipe a produit. Dès le premier jour, je me suis dit que ce groupe était magnifique. On travaille en équipe et c’est pour cela qu’on peut faire de grandes choses. J’espère que l’on va continuer comme ça.
Comment vivez-vous l’absence du public liée au contexte sanitaire ?
C’est frustrant. Jeune, quand j’étais ramasseur de balle ou dans les tribunes, je trouvais exceptionnel la réaction des supporters à chaque but. On a joué le PSG (1-0, 10 septembre) avec 5 000 personnes et j’ai l’impression que le stade était plein à craquer. Je n’imagine même pas ce que cela peut donner si c’était réellement le cas. C’est chiant de penser que nous aurions pu avoir de meilleurs résultats à domicile si le stade avait été plein. On a pris l’habitude de jouer sans public. On nous met des bandes-son. C’est marrant mais ça ne remplacera jamais la présence du public. J’espère que nous atteindrons nos objectifs. Et si on a la chance de retrouver nos supporters d’ici la fin de la saison, ce sera un vrai plus.
Comment avez-vous digéré la défaite face à Nice (0-1, 23 janvier) où vous avez été particulièrement surveillé ?
On a à peine eu le temps de savourer notre succès à Marseille (1-0, 20 janvier) que Nice est arrivé. Contre eux, j’ai été moins bon. C’est bien d’enchaîner, mais sur le terrain c’est hyper intense et cela demande des efforts, des courses. Couper, ça sert aussi. Alors cette semaine, on a d’abord rechargé les batteries. Puis on a modifié certaines choses. On s’adapte pour rester concentrés 90 minutes. Je prends de plus en plus de coups mais ce n’est pas grave en soi, c’est le haut niveau. On doit se concentrer sur des détails pour continuer à avancer et apprendre de nos erreurs. »
publié le 28 janvier 2021 à 17h47 mis à jour le 28 janvier 2021 à 18h07