Mardi 21 juillet, stade Paul-Guerre à Billy-Montigny. Le RC Lens affronte la Gantoise en match de préparation (1-1). Seuls deux joueurs présents s’échauffent en sachant qu’ils n’auront probablement pas de temps de jeu : Cyrille Bayala et Ismaël Boura. Ils sont sur le départ. Le premier pour un transfert sec, le second, sur lequel le Racing compte sur le long terme, est amené à être prêté pour aller s’endurcir ailleurs. Les deux resteront sur le banc à observer le match de leur équipe.
Près de deux mois plus tard, Bayala, qui s’entraîne dur, cherche toujours une solution pour rebondir ailleurs. Pour le second, en revanche, la donne a sérieusement évolué. Ismaël Boura est en effet désormais installé dans le groupe professionnel. L’ex-capitaine de N2, qui a signé un contrat le liant jusqu’en 2023 avec le RC Lens, a d’abord prouvé qu’il pouvait faire mieux que dépanner.
Cascade de blessures à gauche
Il a aussi vu ses principaux concurrents au poste de piston gauche connaître quelques mésaventures. Cheick Traoré, qui pouvait évoluer des deux côtés, s’est d’abord sérieusement blessé au tendon d’Achille lors du match amical à Genk (2-3). Quelques jours plus tard, Charles Boli sortait également sur blessure lors de la rencontre face à l’Union Saint-Gilloise (1-3). Massadio Haïdara, titulaire du poste, également touché avant de débuter la saison à Nice, le staff lensois vit les solutions se faire de plus en plus rares. Comme Issiaga Sylla, arrivé à la hâte de Toulouse, n’était pas tout à fait prêt physiquement, Ismaël Boura se retrouva donc parachuté dans le onze de départ à l’Allianz Riviera, pour un sacré baptême du feu… qu’il dompta sans frémir.
Des clubs de National étaient pourtant proches de l’attirer, en prêt cet été. Le Mans, club ambitieux aux structures sérieuses, avait couché son nom sur ses tablettes. Mais Ismaël Boura préféra rester pour tenter sa chance en L1. Pour l’heure, le choix s’annonce payant. « Ses qualités ne me surprennent pas, je le connais bien pour l’avoir eu avec moi en N2 ces dernières saisons, rappelle Franck Haise. J’ai insisté pour qu’il signe un contrat pro. Après, il faut montrer au quotidien qu’on mérite sa place. Il a prouvé qu’on pouvait compter sur lui. C’est une richesse pour moi de voir des jeunes issus du club pouvant évoluer au plus haut niveau. » Le Mahorais n’est plus seulement un joueur de complément. Capable également de jouer défenseur central gauche, celui dont le meilleur pote dans le groupe s’appelle Loïc Badé a très envie de gratter encore du temps de jeu. Il est presque déjà loin le temps où il s’échauffait sans certitude.
