c’était impossible, alors les Sang et Or l’ont fait !

C’est une joie forte, bien plus forte que d’ordinaire. Une joie qui vient de loin, échappe au mauvais sort. C’était impossible, alors les Sang et Or l’ont fait. C’est ce qu’on a compris quand Franck Haise, du haut de sa tribune des suspendus (il était puni après son carton rouge à Brest), a levé les bras au ciel pour tomber dans ceux de Florent Ghisolfi, le coordonnateur sportif. Les joueurs, eux, faisaient déjà la fête sur le terrain…

Pour comprendre cette ivresse, il faut remonter le fil d’un match que les Lensois ont bien attaqué avant de souffrir face à des vents contraires, toujours plus intenses depuis trois semaines… Et qu’ils ont bien fini, portés par une âme et un cœur plus forts que tout. Qui les relèvent de tout. « Ce que les joueurs font est exceptionnel », a appuyé Franck Haise, un peu ému par tout ça.

Donc, dans ce match, le Racing est très bien parti. Et au bout de seize minutes, il menait logiquement grâce à un but de Ganago, son sixième de la saison, alors qu’il était de nouveau titulaire après trois mois de galère. Un but à la réception d’un centre malin de Pereira Da Costa, qui fêtait, lui, sa première titularisation en L1 en l’absence de Kakuta (1-0). « On a fait vingt-cinq minutes de bonne tenue. On avait la maîtrise, on trouvait des espaces malgré leur bloc compact », analysa Franck Haise.

Lens a encore dû se réinventer

Et puis, tout à coup, patatras ! Un duel anodin, Sylla qui ne voit pas Ripart et monte son pied à hauteur de visage pour planter ses crampons. Carton rouge logique (24e). Et le coach lensois d’acter qu’« après, c’est un autre match ».

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Un match où il faut encore se réinventer dans l’urgence, alors que depuis trois semaines, entre le Covid et les blessures, c’est comme ça tous les jours. C’est un match où il faut repartir à dix, avec Boura à la place de Jean « sacrifié », et Ganago seul en pointe. Et où les Lensois ont choisi délibérément de subir en abandonnant le ballon pour mieux préserver leur avantage.

Cela fonctionna un temps, quand Nîmes fit circuler sans être dangereux. Et puis, nouveau coup du sort : Guessoum vint chuter sur la jambe de Clauss pour un penalty généreux transformé par Ferhat (1-1, 53e).

Le ciseau d’Haïdara

À dire vrai, à ce moment-là, Lens sembla perdre le fil en même temps que nous perdions espoir pour lui. Et chacun pensa alors, y compris Franck Haise, qu’accrocher le nul serait un moindre mal.

Mais c’était oublier les fantastiques ressources des Sang et Or cette saison. Des ressources dans le combat, la résilience et l’effort, mais aussi dans cette entrée somptueuse de Kalimuendo (67e), qui repoussait Nîmes dans son camp. Et lui faisait concéder un corner que Mauricio déposait sur la volée à l’horizontale et en ciseau d’Haïdara, le buteur de l’impossible (2-1, 76e).

Nîmes, qui y avait cru, n’allait pas s’en remettre. « Je ne sais pas comment on a pu perdre ce match. Nous sommes des ânes… », regretta Pascal Plancque, le coach gardois.

Franck Haise, lui, est à sa petite fierté. Voilà treize matchs que son équipe n’a plus perdu en L1. Record égalé pour un promu dans l’histoire du championnat à hauteur de Monaco et Reims. Et record à battre, samedi prochain, à Paris. Où le Racing ira libéré, délivré, sait-on jamais… Cinquième avec 56 points à quatre matchs de la fin.

LENS – NÎMES : 2-1 (1-0).

Stade Bollaert-Delelis : huis clos.

Arbitre : A. Petit.

Buts : Ganago (17e), Haïdara (76e) pour Lens ; Ferhat (53e, sp) pour Nîmes.

Avertissements au Lensois Badé (34e) ; aux Nîmois Koné (81e), Miguel (90e +1).

Expulsion du Lensois Sylla (24e).

– LENS : Leca (Farinez, 80e) ; Gradit, Badé, Haïdara ; Clauss, Cahuzac (cap.), Fofana, Sylla ; Pereira Da Silva (Mauricio, 67e) ; Ganago (Kalimuendo, 67e), Jean (Boura, 28e).

Entraîneur : Franck Haise.

– NÎMES : Reynet ; Alakouch (Paquiez, 80e), Guessoum, Miguel, Meling ; Fomba (Duljevic, 80e) ; Ripart (cap., Eliasson, 28e), Deaux, S. Sarr (Alhinvi, 87e), Ferhat ; M. Koné (Roux, 87e).

Entraîneur : Pascal Plancque.

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