Avec ce RC Lens-là, c’est toujours un « mental combat »

Menés de deux buts, après avoir encaissé le second sur le gong de la première période, les Lensois auraient pu sembler proches d’une cinquième défaite en six matchs à domicile (Angers, Montpellier, Strasbourg et Nice se sont imposés à Bollaert-Delelis depuis le 29 novembre). Mais, pour les enterrer si tôt, il aurait fallu ne pas bien les connaître. Ou ne pas les avoir vus remonter par exemple deux buts dans les arrêts de jeu face à Reims (4-4, le 8 novembre). Ou avoir oublié comme Lyon, avec pourtant trois buts d’avance, avait dû défendre fébrilement sa victoire jusqu’au bout (3-2, le 6 janvier).

« À la pause, face à l’OM, c’était assez calme dans le vestiaire, assure Franck Haise. J’ai dit à mes joueurs que tout n’était pas à jeter. On avait déjà été dominateurs à certains égards et on l’a été presque totalement en deuxième.» Michelin s’est rhabillé et Kalimuendo est monté au feu. Vingt-cinq secondes plus tard, Sotoca relançait le Racing (1-2). Avant que Medina ne claque une déviation parfaite (2-2, 61e). « Ce déficit de deux buts à la pause n’était pas mérité à mon sens, lâcha Jonathan Clauss. Le changement tactique nous a fait du bien. Physiquement aussi, on est monté en puissance au fil du match. »

Tête dure et cœur énorme

Les Marseillais n’avaient pas joué ce week-end, leur duel face à Rennes ayant été reporté en raison des événements de la Commanderie. Ils ont pourtant été engloutis, au cœur de la deuxième période, par une formation lensoise qui venait de s’imposer après une rude bataille à Montpellier (1-2). Gourmands, les Artésiens ont visé la victoire jusqu’au bout. À la 80e

minute, Jean-Louis Leca, voyant son équipe prendre de plus en plus de risques offensifs, tenta de ramener Clauss à la raison. « Arrête de courir tu vas être mort », hurla le gardien, conscient que ce résultat nul, acquis au mental, ne devait pas être fragilisé. « Mais je n’y suis pas arrivé, je ne sais pas me canaliser », se marra son partenaire.

Au final, les regrets se confondaient au plaisir d’avoir arraché un point. « Ce n’est pas dans l’ADN de ce club de baisser les yeux », conclut Franck Haise. Ses protégés venaient de lui donner raison. Ils auront l’occasion de remettre ça samedi, à 21 heures, face à Rennes, cinquième au classement avec seulement deux points d’avance sur ces Sang et Or à la tête dure. Et au cœur énorme.

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