Premier à montrer l’exemple, Franck Haise. « La question ne s’est pas encore posée pour nous. Quand elle se posera, la direction du club fera les choses le plus intelligemment possible. Même si évidemment la faute ne revient pas à notre direction et encore moins aux joueurs et au staff, a ainsi indiqué l’entraîneur. Mais en effet, la situation, on la connaît. Elle va être rapidement très compliquée pour beaucoup de clubs, professionnels et non professionnels d’ailleurs. Car il y a à la fois Mediapro et le Covid. Double lame… Alors voilà, les gens intelligents feront en sorte de trouver les meilleures solutions. Et les meilleures solutions, c’est déjà de retrouver un partenaire télé. Et qu’on soit débarrassé du Covid pour retrouver du monde au stade. »
« Mais certainement qu’il y aura des efforts à faire et cela pour beaucoup de gens, a précisé le technicien. Car on parle du foot mais on peut parler de façon un peu plus générale. Si on parle du club, il y a aussi tous les sous-traitants, ça fait énormément de monde. Et puis moi, j’ai de la famille dans la restauration, ce ne sont pas des moments simples à vivre, à court et moyen terme. Donc tout le monde devra faire des efforts et nous aussi. »
Sotoca : « S’il faut faire un effort, on le fera »
« C’est un dossier assez compliqué. Nous, on y est pour rien. Si les clubs sont en difficulté aujourd’hui, c’est à cause de Mediapro, qui ne peut plus payer, et à cause aussi de la Ligue
», a renchéri Florian Sotoca. Sur la même longueur d’ondes que son coach, l’attaquant a dépassé ces histoires qui le dépassent pour donner son ressenti d’un groupe qui saurait se montrer solidaire.
Lire aussi
Droits TV : « Canal+ fait presque du copier-coller de Mediapro »
« Nous, on veut rester le plus clair possible, a-t-il assuré. Si le club a besoin de nous, il sait très bien qu’il pourra compter sur nous. Il n’y a aucun souci là-dessus, s’il faut faire un effort on le fera. Mais je veux aussi prendre la défense des joueurs qui disent non. Ce n’est pas de notre faute, pas de notre ressort. Et en tout cas il ne faudra pas taper sur les doigts de ces joueurs-là
», a précisé le Narbonnais, qui ne veut pas donner de leçons.
Encore plus compliqué ailleurs
Rassuré par la direction avec laquelle il n’a pas encore réellement abordé le sujet, le vestiaire lensois semblait ce vendredi ne pas trop s’inquiéter de la tournure des événements. Les joueurs s’appuient sur la sérénité ambiante, le sentiment que le club est bien géré, entre de bonnes mains.
Chacun sait que la situation du foot français est très compliquée mais les échos de situations bien plus difficiles encore dans d’autres clubs, où la paye de mars n’est plus assurée et où peuvent même être évoqués des dépôts de bilan selon le témoignage de proches, laissent penser que le Racing est pour l’heure moins en difficulté. Et moins pressé par cette discussion sur une éventuelle baisse des salaires qui ne fait que commencer au plan national.