Une victoire difficile mais précieuse

En recevant Troyes, le RC Lens avait l’occasion d’enchaîner un troisième succès d’affilée. Au terme d’une rencontre difficile, les hommes d’Antoine Kombouaré ont fait le métier et s’imposent 1-0. 

Comment prendre de vitesse cette équipe troyenne ? Même Bollaert n’avait pas la réponse. Devant le spectacle de médiocre qualité proposé par ses joueurs, la Marek haranguait les quatre tribunes. Un grand « Lens », comme pour demander un effort supplémentaire aux hommes d’Antoine Kombouaré. Danijel Ljuboja a entendu le souhait de tout un peuple. D’un maître centre du gauche, l’ancien parisien déposait le cuir sur la tête d’Adamo Coulibaly. Détente idéale, timing parfait, l’attaquant sang et or lobait Petric. Les filets tremblaient enfin. Tout comme les 30 000 supporters de Bollaert. Le soulagement. Un second souffle trouvé après une période d’apnée d’une mi-temps.

Lens à la peine

Car si Lens avait la ferme intention de ne pas se laisser intimider face à l’Estac, ce sont bien les joueurs de Jean-Marc Furlan qui prenaient les commandes de la rencontre. Trois minutes à peine et le ton était donné. Sur un centre en retrait venant de la gauche, Benjamin Nivet ne pouvait ajuster correctement et sa reprise s’envolait dans la Delacourt. Les voyants étaient à l’orange. L’orage grondait sur l’antre lensoise. Cinq minutes plus tard, Gimbert, qui avait pris le meilleur sur Landre, se présentait seul face à Aréola. Mais une fois de plus, le cadre se dérobait sous ses pieds. Un ouf de soulagement parcourait les onze lensois, apathiques et sans solutions devant le pressing très haut des Troyens. Il n’y aura guère que la frappe lointaine de Cyprien pour ramener un peu d’ordre dans cette partie (12e). Mais Troyes ne s’en laissait pas compter. Après s’être contentés de défendre les timides offensives artésiennes, les joueurs de l’Aube repartait de plus belle. A la 27e minute, Darbion s’essayait à son tour. Sans succès. Et c’est Lacour qui, quelques minutes plus tard, avait l’occasion d’ouvrir la marque. Mais seul au second poteau, il dévissait son tir qui fuyait les cages d’Aréola. Lens pouvait souffler et rentrer au vestiaire sur ce score nul et vierge. Flatteur.

Première place confortée

Il fallait finalement un nouveau coup de génie de la recrue de choix. Ljuboja pour Coulibaly, titularisé en lien et place de Yoann Touzghar. Lens avait fait le plus difficile (57e). Restait à gérer. De ce côté, il n’y avait pas de souci. Le Racing allait dérouler. Troyes était devenu quasiment impuissant offensivement. Ce n’était pas pour déplaire à une arrière garde artésienne encore faiblarde. Alphonse Aréola, au final assez tranquille ce soir, n’a eu besoin de se détendre qu’une fois (80e) et pouvait regarder ses partenaires faire tourner. Appréciait aussi les ovations successives pour Lalaïna, Coulibaly et Ljuboja, qui ont cédé leur place en seconde période. Les Sang et Or enchaînent là une troisième victoire consécutive et confortent leur place de leader. Quoi de mieux avant la trêve internationale ?

Laurent Mazure, au stade Bollaert-Delelis